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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 17:24

 

Toujours ETA au SANCY mais dans un autre style...

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On arrive la veille à proximité du Mont Dore où on a désormais « nos habitudes » dans un gite situé à 3km du lac du Guéry, un peu à l’écart de l’agitation qui règne sur le Mont Dore. Veille de la course, tout le monde au lit, coureurs comme accompagnateurs…2h30 Bip, Bip, Bip la montre qui sonne, on se lève tranquillou avec Eric qui court aussi le 80 bornes, lui en prépa du Grand Raid de la Réunion après avoir gentiment roulé 2h le samedi autour du Mont Dore,

 

 

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 moi en objectif de fin d’été (qui a été riche en dénivelé accumulé avec entre autre une petite escapade du côté de Chamonix en coureur/accompagnateur/reporter-CR à venir sur le blog-) pour approcher un top 10 sur une course avec un plateau conséquent.

 

En effet, les forces en présence annoncées parmi les favoris sont les 4/5 gars qui peuvent jouer la gagne au Challenge Salomon (D. Pasquio, A. Pérignon, N.Fruchart,…) renforcé par 4/5 gars parmi les bons coureurs Auvergnats (M. Reyt, B. Baume) ou des individuels arrivant déçus de leur UTMB (S. Couchaud) ou là pour la gagne tout simplement (Le basque espagnol Z. Iturrieta, S.Court, S. Lefevre.

 

4h sur la ligne de départ, purée ça fait tôt quand même !!! On retrouve Damien P. sur la ligne et Patrice F. de l’Intrépide d’Angers avec qui nous nous sommes engagés par équipe ETA/Intrép’. Je retrouve aussi Fabrice A. qui avait terminé 3ème du grand raid des Pyrénées en 2010 juste devant moi.

Tout le monde se souhaite une bonne course. Le vent annoncé est bien présent dès le départ, le briefing nous annonce de la pluie à partir de 7h du mat’..Super….

Le départ est donné, petit tour autour de la place du casino au Mont Dore et on enquille directement en file indienne dans le chemin des milles gouttes qu’on reverra (si tout va bien) en arrivant dans le sens de la descente. Je monte à mon rythme tout en trottinant derrière le groupe de tête. On a pour débuter environ 500mD+ qui nous mènerons au sommet de la montagne de Bozat (1504m). Etonnamment, après 5/10’, je suis toujours en compagnie de la tête sur un rythme qui me convient bien…On doit être environ 12/15 coureurs détachés du peloton et Eric figure aussi dans le groupe donc plutôt bon signe pour ETA. Devant, Martin Reyt est entrain de prendre quelques longueurs en fin d’ascension et les 500mD+ sont avalés sans que je m’en rende compte. Le début de la descente est sur chemin assez large, de nuit, les groupes se forment et on se retrouve avec Eric dans un groupe de 6 derrière les 3 premiers qui semblent avoir filés. Il y a là D. Pasquio, A. Pérignon qui semblent se marquer pour le challenge, S. Couchaud et un autre gars et …nous 2 bien contents de cette position. Ils ne nous connaissent pas et dès qu’on arrive à leur hauteur ou qu’on passe devant, on sent que les frontales nous scrutent un peu). On discute un peu avec S. Couchaud avant d’entamer la fin de la descente plus pentue et glissante (1ère gamelle et un tout droit pour moi). Nous allons garder ces positions jusqu’à la Bourboule au km 17 où on passe en 1h30 de course, ensuite ça grimpe en direction de la Banne d’Ordanche et à partir de là, chacun fait sa course.

Perso, je monte en marchant sur un bon rythme et double assez rapidement le gars qui était avec nous dans le groupe de 6 qui a l’air bien essoufflé. Portion de replat, Eric recolle et on se retrouve à 2 sur le sentier en balcon au dessus de la Bourboule. On ne voit plus personne devant. Les relais se passent, Eric « sent » le tout droit et veut filer, en fait c’est à droite dans la montée sur ce coup là !!!(Une petite bière de gagnée pour le Nico…). Je fais la fin de la montée vers la Banne d’Ordanche passée à 6h28 (2h30 de course) puis le sommet du Puy Loup (1481m) seul en me détachant en montée. Première descente technique à négocier et dans le noir et dans le vent, même à la frontale, je ne suis pas super à l’aise et descend « sur des œufs ». Arrivée sur une piste 4*4, coup d’œil derrière, une frontale est en haut du Puy, ça doit être Eric. Je prends un rythme de croisière sur le plat de façon à être à l’aise car ma stratégie est d’arriver bien au 47ème km au Col de la Croix St Robert car la course « commence » véritablement à cet endroit en n’offrant plus de possibilités de « récup’ ». Le ravito du lac du Guéry approche au 26ème km, une patte d’oie, 2 balisages, je choisi la gauche mais au bout de 300m en descente sans balise, je la sens mal et fait demi tour. Eric pointe le bout de sa frontale et ne se souvient pas du trajet de l’année dernière. On insiste un peu sur le mauvais chemin mais on finit par faire demi tour en perdant 1’/2’ tout au plus. Une fois sur le bon chemin, le ravito arrive vite et nos suiveurs sont là pour nous accueillir en 7 et 8ème positions.

 

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               (avec Eric)                                   (ravito Express)                 (tête de course un peu avant nous)

 

 Petit ravito, je m’occupe de ma poche à eau qui fuit, refait le plein de victuailles. On repart derrière un gars qui a l’air remonté comme une pendule…C’est N. Fruchart qui « galope » comme si l’arrivée était dans 1km. On le laisse en visu mais il prend quelques longueurs d’avance. Je reconnais la montée vers le Col du Guéry où était situé l’ancien ravito sur le parcours de 70km fait en 2008 dans des conditions apocalyptiques. Je monte en trottinant et Eric temporise. Les écarts se font vite et je me retrouve seul derrière N. Fruchart. Au col, ça grimpe dur vers une portion tout en balcon sur un super sentier (GR 30) coincé entre une pâture et une vue dégagée sur le lac du Guéry et les Roches Tuillière et Sanadoire.

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On file en descente vers le lac de Servière où pas mal de gars sortent des duvets (pour entamer une journée de pêche ou bien après une bonne cui… ???). De Servière, on bifurque vers Pessade où se tient le second ravito. Sur cette portion et celle qui suit en remontant vers le Col de la Croix Morand, il faut en garder sou la semelle tout en courant au maximum car on peut y gagner beaucoup de temps mais également beaucoup en perdre si ça se passe mal…Je prends mon temps au ravito de Pessade car les sensations ne sont pas super, le sucré ne passe pas bien et on est seulement à 4h de course…Je ressors du ravito Eric y arrive donc l’écart n’était pas si important que ça. Je marche un peu sur la portion goudronnée en finissant de manger des morceaux de bananes pensant qu’Eric ne tardera pas. Arrive un chemin et j’aperçois au loin N. Fruchart qui ne semble pas aller super vite. Je relance en petites foulées sur cette portion de 6.5km qui n’en finit pas. On alterne passage au milieu des troupeaux de vaches qu’il faut parfois contourner et pistes plus larges à proximité du Col. La route arrive, N.Fruchart est toujours en vue et il monte les 300m de route en trottinant. J’arrive à mon tour sur la route (1400m), tout passe en courant preuve d’une bonne gestion pour le moment (en 2008, j’étais déjà bien cuit). Coup d’œil en arrière Eric suit à moins d’une minute suivi un peu plus loin de 2 autres coureurs. Je lui donne RDV dans la montée vers le Puy de la Tâche suivi du Puy de l’Angle. Je fais l’effort de manger et boire et continue de monter sur un bon rythme. L’enchainement des 4 puys se fait « tout seul ». Au sommet du puy de l’Angle (1738m), dans le vent comme d’hab’, coup d’œil en arrière, personne ne suit. Les écarts semblent faits et je bascule en direction du Col de la Croix St Robert. Plus personne en visu devant sur le chemin bien pentu menant au ravito (1450m).

 

 

 

P1020549.JPG (en bas de la descente du Puy de l'Angle)P1020556.JPG

           

                                                                                   (Eric au ravito avec coach Dédé)

 

 

 

47ème km, 9h35, les supporters sont là au ravito, toute ma petite famille avec Virginie et les 2 gars, mes parents, dédé, apparemment pas de Michel qui doit être avec Christine au départ du 34km prévu à 9h30 du Mont Dore. Je croise D. Pasquio qui vient de jeter l’éponge suite à une entorse, petit mot d’encouragement de sa part. Dédé, qui suit la course comme un Jean Paul Olivier sur le tour de France m’apprend qu’Arnaud Pérignon ne repart pas non plus ce qui fait que je ressors du ravito toujours pas au mieux question alimentation en 6ème position,

 

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 position qu’il va falloir maintenant défendre sur les 33 derniers km (une première moitié connue jusqu’à la vallée de Chaudefour et un début de seconde moitié réputé interminable (que je vais découvrir pour remonter du Super Besse en direction du sommet du Sancy) avant de basculer du sommet du Sancy vers l’arrivée.

Le Roc de Cuzeau est avalé (1737m), puis le Puy des Crebasses avant de plonger pendant 6km au fond de la vallée de Chaudefour que l’on atteint par un sentier monotrace forestier assez technique mais super où il faut relancer pour creuser les écarts ce que j’arrive assez bien à faire. Le fond de vallée arrive au 55ème km (1100m) et un bénévole qui assure le pointage me renseigne sur les écarts. 4 coureurs devants (sur une autre planète) à environ ½ heure puis N. Fruchart devant qui pointe désormais à 3’/4’ donc rien n’est encore joué pour un podium (si personne ne revient de l’arrière d’ici là…). Il me propose également un verre d’Auvergne Coca qui me permettra de me booster et résoudre mes soucis d’alimentation. Le début de la remontée vers le Puy de Champgourdeix est connu, petit sentier en lacets parsemé de pierres, le sommet est plus typé pâtures puisqu’on arrive en haut des pistes de ski du domaine de Super Besse (1570m). Un peu avant de descendre en direction de la station en contrebas sur une section pas réellement intéressante (piste verte ou bleue en hiver), j’aperçois N. Fruchart devant mais je ne me rends pas bien compte de l’écart qu’il peut y avoir. Je cours toujours sur le plat comme en légère montée mais les jambes commencent à être dures et il disparaît (pour garder sa 5ème place et monter sur le podium car je ne le reverrai plus d’ici l’arrivée).

Je fais la descente sur un tempo « piano » et j’entre dans la station de Super Besse. C’est con, ce WE a lieu sur place une manche de la coupe du monde de descente de VTT, on entend le speaker faire le show au micro et nous les trailers, on a le droit au tour du lac à l’opposé de l’événement se déroulant sur les pistes en fronton de station. Le ravito de Super Besse pointe donc le bout de son nez au 67ème km à 11h30 soit 7h30 de course. C’est le dernier donc je me dirige vers le salé et le coca pour recharger les batteries en prévision de la dernière longue ascension. Déboulent à ce moment derrière moi les 2 premiers coureurs du 34km, Nico Martin et Fabien Chartoire. Rythme impressionnant ils s’arrêtent à peine, on leur lance presque leurs bidons et ils repartent. Le temps de boire un ou deux verres de coca, de demander à P. Bringer qui se trouve là des infos sur l’écart avec ceux qui me précèdent (7’/8’ sur le 5ème donc se sera très dure de revenir) plus personne en vue quand je reprends la direction du domaine nordique par où on quitte le ravito. Je connais cette portion car j’y avais effectué un footing sur les pistes de fond l’hiver tôt le matin (me faisant engueuler par les conducteurs de dameuses…). 2,3 km de pistes herbeuses où il est possible de courir ce que je fais. Enfin arrive le début de la montée vers le Puy de Sancy dont le sommet est totalement dans le brouillard. Il s’agit en montant droit dans une pâture de rejoindre plus haut le domaine alpin et ses larges pistes (sans neige) en direction du sommet. On côtoie les téléski et télésièges et en me retournant, j’aperçois des concurrents qui commencent eux-aussi la montée du Sancy. Je n’ai aucune idée des écarts derrière mais vus les noms des partants qui sont encore derrière à ce moment là, je pense que ça peut revenir en fin de course. De toute façon dernière montée, ya plus à se poser de questions, direction le brouillard, le vent et le sommet. Je me fais dépasser par 3 poursuivants du 34km (écarts énormes avec les 2 premiers !!!) puis quelques autres coureurs qui arrivent à trottiner donc je sais qu’il s sont tous sur le « petit parcours ». Le sentier monte moins, je ne me situe pas du tout par rapport au Col de la cabanne qui marquera le début des 100 derniers mètres positifs d’ascension. Je me force à courir sur le sentier en balcon. Enfin, je reconnais le Col où est installé un point d’eau d’urgence. J’attaque l’ascension au milieu des pierres derrières 2 gars du 34km qui doivent être dans les 10/12 et je vois que je peux suivre assez facilement. Ca passe super vite (et bien). Juste avant le sommet, Michel est là pour attendre les féminines sur le 34, moi je file et enquille direct sur la descente que je fais maintenant au milieu de concurrents du 17km. 1ère partie en crêtes où ça bouchonne un peu mais de toute façon se sera pareil pour ceux du 80 bornes qui me suivent donc je ne m’affole pas. On bifurque d’un seul coup à droite pour atteindre le val de Courre par un sentier pentue et technique en lacet dans les rochers. La encore pas de prise de risque, je descends en essayant au maxi de rester souple et je continue de doubler ceux du 17km. On arrive en bas des pistes près du téléphérique (8h54 de course) . J’aperçois Virginie qui est là avec tout le monde.

 

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 Il reste désormais 4km que je compte faire à bloc pour éviter un possible retour de l’arrière, je lui jette mon coupe vent et continue vers le Mont Dore. 4km où il faut relancer et courir au bout de 76km, c’est long, très long, surtout que le chemin ne descend pas réellement au début. Maintenant j’ai tout le temps en point de mire ceux du 17km avec l’objectif d’en doubler le plus possible. Ca fonctionne bien, je commence à penser à la ligne d’arrivée quand d’un seul coup avec la fatigue je me retrouve sur le dos après avoir accroché une pierre avec mes pieds. Petit bilan, les 2 mains et le coude douloureux mais rien de plus. Dernier km, on rattrape le chemin des mille goutes, retour sur l’esplanade de départ où il y a pas mal de monde. Je dois surement manquer un peu de lucidité car je débarque à fond sur les 200 derniers mètres

 

 

 

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 alors que j’avais pour projet de passer la ligne une nouvelle fois avec mon grand, du coup je ne vois personne et file vers la ligne où j’arrive quand même bien entamé.

Ca y est c'est fini, les coureurs suivants arrivent les uns après les autres et je retrouve même Fabrice A. mon prédécesseur lors du raid des Pyrénées en 2010..bien sympa.

 

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Bilan une 6ème place donc en 9h12, place inespérée au départ mais une distance bien gérée et quelques aléas de course plus tard fond que je terminerais bien content de ce résultat Auvergnat où je ne pouvais pas espérer mieux car terminant au final à plus de 7’ du podium…

 

 

RDV désormais aux Templiers pour clôturer cette belle saison de Trail avec les copains d’Esprit Trail Anjou et confirmer les derniers bons résultats.

 

Nico R

 

Plus d’infos et classements sur le les ite des organisateurs : http://www.cplvr.com/

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