Je voudrai tout d’abord rassurer nos amis, nos familles… Ce fut quand même un week-end "sportif", mais surtout FESTIF !!! Prêt pour le poids des mots et le choc des photos ?
Vendredi 9/09, arrivée au "village Marathon" vers 18h30 : peu d'ambiance. "On nous aurait menti sur l'esprit de cette épreuve tant courue...de travers". Nous dégustons malgré tout une bière pour nous réhydrater : c'est important la réhydratation par temps chaud => 33°C à Bordeaux (un signe).
Allez, go to the bungalow (camping La Rotonde à Hourtin, que nous conseillons au passage pour son prix très abordable, sa tranquillité, son accueil, sa propreté...). Un certain « E.J. », alias Manu, « a la pêche » et grand soif donc par solidarité, nous l'accompagnons à la bière, puis au vin rouge !!! Ça c'est de la prépa Marathon ou je ne m'y connais pas !!! On pourrait même penser qu'on est en pleine récup avant course... « Au lit. »
PDJ classique : exit les "gatosport" et autres substances dynamisantes… Que 
du naturel. Mister M.J. « a toujours la pêche ». Tout le monde se prépare et se transforme : la ruche fourmille et bientôt 6 abeilles en sortent poudrées de pollen doré en chantant : http://www.dailymotion.com/video/x4vj5t_bourvil-les-abeilles_fun
Le trajet est animé et à peine garés, nous immortalisons nos tenues et notre venue par quelques clichés au milieu de fleurs champêtres.
Nous nous dirigeons vers le départ et déjà 2 bourdons s’arrêtent déguster de la bière, offerte par des moines trappistes ! Ça promet…
Pause pipi à gauche ; pause pipi à droite… les 12 abeilles angevines se posent à 3 mètres de la ligne de départ. « C’est parti ! » avec pour objectif moins de 6h30. Non, non, ce n’est pas une blague : c’est aussi ça l’Esprit - du Médoc - Trail Anjou !
Déjà le 1er kilo et également la 1ère dégustation de vin rouge du Médoc : Château « La Rose Pauillac » => « Hummm, delicious… ». C’est effectivement très bon mais cela fait bizarre de s’arrêter boire du vin rouge et de repartir avec la bouche envahie de tanins et les effluves de ce magnifique breuvage. « C’est pas le tout, il faut rattraper les abeilles-filles. »
Nous recollons les seins ! Euh, l’essaim. La preuve sur cette vidéo, à partir de la 14ème seconde, vous pouvez nous apercevoir : http://www.youtube.com/watch?v=9SpF8Hpq0y8&feature=player_embedded#
Et déjà « Lynch Bages », merveilleux Pauillac s’il en est, nous tend ses grappes à peine le groupe a-picole reformé ! Les dieux, Bacchus en tête, sont avec nous… Quel nectar ! Quelle ambroisie !
Nous voilà encouragé par ces banderoles volantes et à travers le Médoc nous ??? Je ne sais plus ce que nous…??? car déjà 2 ravitos tanniques et me voilà perplexe quant à la suite…surtout quand arrive un char dont la vitesse maxi frôle les 8 km/h ! La fourrière...
« 6h30 ! C’est quand même ambitieux quand il faut se frayer un chemin entre grappes, coccinelles, girafes et tortues ninja… » Et oui, nous sommes bien au Marathon du Médoc et rien à voir avec un congrès de pharmaciens préconisant du médiator… Les hallucinations sont réelles et inversement !!!
Retour au sport : le décor est de toute beauté, les châteaux traversés nous offrent leurs plus beaux apparats et à déguster le sang de leurs origines : la terre, la nature… C’est tout simplement magique et mes gamma-GT encore en surnombre n’y sont pour rien dans cette déclaration d’Amour. Déjà le 30ème…non je blague ! Château « Pichon Longueville », « Léoville Las Cases », « Léoville Barton », « Ducru Beaucaillou », « Beychevelle »…et nous voilà au 11ème km et 7 dégustations de grands crus du Médoc. C’est aussi la partie la plus au sud du Marathon, vous savez la distance que nous devons parcourir.
A tort ou à raison ! A cause à effet !... La ruche, maintenant loin, n’a plus d’impact sur ces abeilles égarées, virevoltant… « En jaune et noir ! J’exilerai ma peur ! J’irai plus haut que ces montagnes de bonheur… » Oui, je sais, j’suis à la « MAS ! Jeanne MAS ! » C’est un poil mielleux mais j’ai pas pu résister…
Un cochon me dépasse ! 3 guêpes asiatiques au décolleté surprenant ! « Ah oui, nous sommes au Marathon le plus long du monde. »
Malgré un ciel voilé et un léger crachin que nous distille une équipe de marins bretons hurlant à tue-tête « ils ont des chapeaux ronds… », nous progressons à travers vignes et chemins caillouteux en prenant un maximum de plaisir. Les « bzzz-bzzz » ont laissé place aux « glou-glou » et la formation ailée tout de jaune et noir vêtue a fondu comme miel au soleil. Ça tourbillonne dans tous les sens. Les reines des abeilles, fidèles à leur rang, sillonnent le ciel et la terre de « l’Entre 2 Mers », l’étymologie du Médoc : un peu de culture ne nuit pas. C’est pas le tout mais comme les abeilles ouvrières se ravitaillent, elles se doivent, entre chaque « pot-zzzz », de rattraper leur déesse tout en zzzzig-zzzzzzagant et du coup fournissent un effort tel que ces besogneuses sont de nouveau obligées de s’approvisionner ! On appelle ça le cercle vertueux ;)
Ah au fait, nous avons torché le semi en 2h30 (le "demi" marathon tu veux dire : dixit Soizic) ! Ça force le respect hein ??? Tiens Miss Médoc… 
Ça, c’est fait, et nous arrivons déjà, à tire d’ailes, au Château « Pontet Canet », où nous pensons séjourner…le temps qu’il faudra pour apprécier ce précieux breuvage. Ça butine, ça bourdonne, ça s’agglutine… 12 minutes pour faire 1 kilomètre : pas si facile que ça le Marathon du Médoc ; quel dénivelé…de la bouche jusqu’au foie !
Les bretons chantent encore et toujours, et malgré cela le soleil nous caresse les antennes depuis 3-4 kms. Nous filons dare-dare jusqu’au 27ème où nous attend l’un des vins les plus prestigieux du Médoc : le château Lafite Rotschild.
Déception : pas de dégustation comme prévu !!! Je cracherai bien mon venin mais je préfère garder mes forces pour d’autres grands crus plus généreux.
Tiens un nudiste ! Etrange animal que
voilà ! Remarque, on a bien vu des moines… Les châteaux s’enchainent : « Cos d’Estournel », « Lafon-Rochet », « Haut Marbuzet »… les kilomètres s’égrainent et avec eux les dégustations en tout genre : tartine de rillettes, Loupiac, Cannelés, délicieux mais qu’il faut bien digérer avant de se remettre à courir 
(parole de bourdon). Que de « côtes » dans cette partie du Bordelais (qui porte mal sans nom si l’on s’amuse à le décomposer). En attendant, ce sont les coureurs déguisés qui commencent çà et là à se décomposer sous le soleil et la chaleur. « Allez, bientôt le 37ème ». Le château « Montrose » est le dernier traversé. Nous en profitons donc pour faire une halte et trinquer. Et oui, c’est très important de reprendre quelques forces surtout que le plus gargantuesque nous attend… 300m plus loin ça tourne à droite pour arriver sur la Gironde que nous longerons jusqu’à l’arrivée à Pauillac. 
- 38ème kilo (pour finir les mètres seront remplacés par les grammes…) : jambon de Bayonne
- 38,5 : les huîtres et un « Entre 2 mers », vin blanc du Médoc
- 39ème : entrecôte de bœuf ! Un régal. Nous nous délectons de cette pièce de viande rouge grillée au BBQ et d’un vin de la même couleur.
- 40ème : vous prendrez bien un fromage !!! « D’accord, mais avec un petit verre de vin rouge. »
- 41ème : une glace, un petit rosé bien frais.
Nous achevons cette escapade sensorielle en courant, qui l’eut « cru », afin de ne pas nous faire prendre dans les mailles du filet que les bretons détendent au maximum sur plus d’une dizaine de mètres et nous passons victorieux la ligne d’arrivée en ??? 5h53 !!! ça vous détend les zygomatiques mais la perf relative ne vaut que par son objectif initial : 6h30 ;)
Une médaille, un bisou, un sac à dos, une bonne bouteille de Bordeaux : « c’est trop ! Merci mais nous n’avons fait que notre devoir ! »
Pour nous remettre de nos émotions, et nous rafraîchir par la même occasion, nous fonçons vers le chapito-ravito où la bière coule à flots… La soirée s’annonce douce et conviviale pendant laquelle nous referons la course…sans oublier d’autres membres d’ETA partis conquérir le Sancy avec, certes, un sérieux et une rigueur qui n’ont d’égale que leur performance.
Pour les aficionados des stats, le Marathon du Médoc, c’est 8500 participants. Plus de 22 ravitos éthyliques à travers + de 50 châteaux… 155 m D+. 50% d’étrangers. + de 3000 bénévoles.
En synthèse, le Marathon du Médoc est à la hauteur de sa réputation et de nos espérances. A faire entre amis, couples…et à refaire !
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