28 octobre, 5h15 le matin, je suis sur la ligne de départ des Templiers nouvelle formule, au départ de Millau.
Je suis ravi d’être dans le sas de départ, avec les copains d’Ecuillé et d’Esprit Trail Anjou, d’autant que la dernière fois c’était il y a 18 mois, avant mon repos forcé.
Départ toujours aussi sympa, à la lueur rouge des feux de Bengale, dans un froid piquant, qui ne nous quittera pas de la journée.
L’objectif est simple : gérer pour durer, et tenter de rallier l’arrivée sans casse et avec du plaisir, je veux juste retrouver de bons souvenirs pour me relancer vers d’autres aventures.
Je n’ai fait aucune préparation spécifique, simplement quelques sorties plus longues en complément de mon programme de reprise depuis deux mois. La première difficulté commence après 3 km de route pour étaler le peloton, et déjà je me fais doubler de tous côtés, mais pas de problème je monte à mon rythme, en douceur.
Je passerais la journée ainsi, pour partie à discuter avec les uns et les autres : quelques coureurs d’Eta, des angevins qui portent le buff du trail nocturne d’Ecuillé (très fier) et des collègues rencontrés ici ou là lors de sessions d’entrainement.
Après 30 km, je rentrerais dans ma bulle, musique dans les oreilles, passant très peu de temps dans les ravitos, reprenant quelques réflexes de gestion de course, et laissant venir gentiment les difficultés les unes après les autres, progressant de ravitos en ravitos sans trop regarder la montre.
Finalement, je me sentirais mieux au fil de la course, à partir du 35ème km environ lorsque que le parcours deviendra plus sauvage, et je terminerais en 12h45, juste avant la nuit, un peu cuit quand même mais très heureux de terminer.
Une journée appréciée grâce à l’objectif réussi, le plaisir de courir et le partage de bons moments avec Eta et les accompagnateurs fidèles au poste... mais tellement décevante pour tout le reste :
- un parcours morne pendant les 30 premières bornes,
- des coureurs qui ne savent pas se servir de leurs bâtons et manquent de vous éborgner ou de vous estropier sans cesse parce qu’ils se croient seuls au monde, quand ils ne ralentissent pas tout le monde bloqués sur leurs bâtons dans les descentes parce qu’ils ne savent pas qu’il faut descendre souple...
- des abrutis qui laissent leurs déchets partout sur le parcours... c’en est à pleurer de rage !
- d’autres abrutis (ou les mêmes) qui cherchent à doubler n’importe comment alors que ça bouchonne fort, sans prévenir et sans mesurer à quel point ils mettent les autres en danger, tout ça pour gagner 3 minutes alors qu’ils vont finir dans le dernier tiers du peloton...
- toujours des abrutis qui bousculent tout le monde au ravito pour attraper un bol de soupe, qui sont désobligeants avec les bénévoles parce qu’il n’y a plus de “salé” devant eux et qu’il faut aller à l’autre bout de la table pour en trouver, et qui ne savent même pas au moins dire merci en souriant...
- les bouchons qui se sont multipliés dans chaque descente et chaque montée sur un terrain incompatible avec l’affluence, la rançon de la gloire certainement...
Bref, pour ces raisons, je crois que je ne reviendrais plus sur ces courses trop (mal) fréquentées... mais j’ai franchi la ligne avec toujours la même émotion, et finalement j’encourage tout de même ceux qui ne connaissent pas Les Templiers à venir participer au moins une fois.
Erwan