Je sais que certains sont impatients de lire la suite du CR écrit à 4 mains par Michel et Nico.
Alors en attendant, voici le récit de Christophe d'Ecuillé.
WE de l'Ascension égale WE sportif, c'est comme ça depuis 3 ans. Après 2 Oxygen Challenge au Lioran, nous sommes cette année avec les copains d'Écuillé sur les pentes du pays basque.
Pour cette sortie longue 2x45km en duo, je suis associé à Olivier, Erwan à Laurent, et Nicolas P. à Éric. La bataille sera rude pour les premières places.
Sur le petit parcours 2x25 km, les novices Nico. R et Michel d'un côté, et Fabrice et Kiki qui voulaient voir la mer.
Tout ce petit monde avait donc RdV à Saint Etienne de Baïgorry le jeudi soir avec armes et bagages (j'entends avec femmes et enfants). Une personnalité politique angevine et son épouse nous avaient même accompagné pour nous assurer des encouragements de toute la nation.
Vendredi matin 6h30, départ en navette vers Urepel, point de départ de toutes les courses du jour et du lendemain. Dans le bus, on perçoit la tension qui précède les grandes défis. Erwan et Laurent n'en mènent pas large. Olivier et moi sommes plus sereins, une minutieuse préparation nous y aide : Pour Olivier, 2 allers-retours à la boulangerie avec son vélo 21 vitesses, et pour moi la grande boucle de l'étang Saint Nicolas en moins de 3 heures. Tout devrait bien se passer.
Vendredi matin 7h30, le coup de feu est donné, et 151 équipes s'élancent vers la montagne sous une météo des plus agréables. Au bout d'un km, Olivier et moi savons que la journée sera longue. Mais c'est pas le moment de pleurer, on aura bien le temps. Pour l'instant, on profite des ravitos qui sont finalement assez proches les uns des autres et toujours bien garnis. Côté organisation, on voit que les mecs sont des pros (oui les bénévoles sont des pros, et vice versa), le balisage est impeccable, vert pour les petits (2x25km), rouge pour les moyens (c'est nous) et bleu pour les grands (2x65km). On peut pas se tromper, et pourtant... c'est ce qui arrivera à des Basques sur le 2x25km.
Pour nous, ça roule, les montées et les descentes s'enchainent à un train d'enfer, avec des pointes à 6 km/h, moi j'ai mal aux jambes, Olivier fait des photos, un reportage animalier en fait, une vache basque, un cheval basque, un vautour basque (en gros plan), des trucs qu'on n'a pas chez nous.
En fait, on commence à trouver le temps long, et dire que demain faut remettre ça ! Dis Olive, tu crois qu'ils nous laisseraient basculer sur le 2x25 demain. L'arrivée n'en finit pas d'approcher, et la fin du parcours est terrible pour nos cuisses de héron, une descente raide dos à la pente qui a raison de mes derniers ongles, puis un dernier km sur les cailloux d'une ancienne voie ferrée, avant de retrouver sous l'arche d'arrivée les sourires goguenards de nos petits camarades qui sont déjà douchés et restaurés. Elle est pas belle la vie ?
Le soir, l'organisation a prévu un bon repas avec plein de spécialités locales. Et elles sont nombreuses. C'est sûrement pas conforme avec le régime Dukan, mais c'est conforme avec notre appétit. Et puis le moral n'est pas au beau fixe, un peu d'inquiétude quand même avant l'épreuve du lendemain. Dans ces cas là , moi, je mange. Dans ces cas là, Olivier, il boit.
Sur le 2x25 km, Nico. R et Michel vont se coucher de bonne heure (de bonheur ?), demain ils vont jouer la victoire, 3 min à rattraper sur les premiers, ils sont confiants.
Samedi matin 7h30, départ de la 2ème étape. Nico. P part seul, Éric a du s'arrêter la veille sur blessure. Erwan et Laurent sont bien là, le couteau entre les dents. Olivier et moi sommes remobilisés, la pluie annoncée n'est pas là, nous sommes prêts pour 9h de ballade. Le parcours du jour traverse les mêmes villages que la veille mais par un itinéraire différent, qui s'avère de l'avis général plus facile que la veille, plus "rond" moins raide avec pourtant le même dénivelé (2500D+).
Au total, 43km contre 46 la veille, que l'on va parcourir sereinement, avec toujours la même gentillesse aux ravitaillements, les mêmes encouragements dans les villages traversés. Une arrivée après 8h15 de course, au sprint pour doubler des filles, parce que quand même on a sa fierté.
Et puis comme dans Astérix, il y a le repas final, chaleureux, délicieux, (Ah cet agneau !!) arrosé comme il se doit avec la victoire du team ETA sur le 2x25km.
Christophe.