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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 22:05
CR du Merrell Oxygène Challenge.
 
Trois épreuves pour cette deuxième participation à Merrell Oxygène Challenge lors du we de l'Ascension au Lioran dans le Cantal : le prologue le jeudi, l'enduro le vendredi et un trail long le samedi.
Objectif personnel : un bon we d'entrainement en montagne avec la volonté de faire du mieux possible pour évaluer mon niveau de préparation.
Trois copains d'Ecuillé, Laurent Viaud, Fabrice Lepage et Christophe Le Breton, participaient également, ainsi que Nico Pichon, nouveau membre d'Eta, tous engagés sur différentes épreuves.
Pour rappel, le concept du Merrel est de proposer diverses épreuves sur toutes distances en Vtt, Trail et Co, sur 4 jours, au choix des participants, avec un challenge combiné pour les plus motivés.
Malgré les réticences du milieu sur la grosse machine ASO (Tour de France etc...) qui organise le Merrell, je trouve le concept attractif, innovant et ludique. Et comme tout se passe sur le même lieu, une petite station sympa, cela permet de prendre le temps de refaire les courses le soir avec les coureurs rencontrés dans la journée, de cotoyer l'élite de manière sympa et d'emmener femmes et enfants pour un we touristico-sportif qui convient à tous. Pour terminer, l'organisation est plutôt pointue, et l'organisateur ne lésine pas sur l'accueil, les ravito, les dotations... Seul bémol, les inscriptions sont toutefois assez onéreuses.
 
Côté course, prologue le jeudi après-midi. Le principe est simple : sur la ligne de départ, on vous donne un gps avec un chrono qui sonnera 4min30 après le top départ et vous devez aller le plus loins possible. Enfin, plutôt le plus haut possible, puisqu'il faut très vite relever la tête pour voir les marques de passage qui indique le dénivelé. Après 150 m de plat, le parcours monte une piste noire, et la première partie se monte en courant. Sur la base de l'expérience de l'an passé, je décide de mesurer mon effort, à la fois pour résister le plus possible et pour ne pas me cramer les poumons puisqu'en 2009 je n'avais pas réussi à récupérer du we de cette première épreuve. Au final, mon départ mesuré me permet de courir assez longtemps dans la pente, et je commence à marcher seulement dans la toute dernière minute, à l'endroit où la pente frôle les 40 %, entre les névés et la boue. Résultat, 98 m+, 123è/250, fatigué mais pas cramé. Je me promets sur le coup de m'entrainer pour une prochaine fois mais l'effort est assez particulier, violent. Le spectacle des élites est tout à fait impressionnant, la plupart d'entre eux montant la pente aussi vite que moi 2 ou 3 fois simplement pour s'échauffer. Les deux vainqueurs, 138 m+, sont deux coureurs spécialistes des efforts violents : 3 000 m steeple et 1 500 m, dont un jeune breton inconnu, venu juste pour faire ce prologue et les spéciales du lendemain. Les Lorblanchet, Clavery, Camus, Chaigneau, Delebarre tourneront autour de 130 m+.
  erwanprologueerwan
Enduro le vendredi, une nouvelle épreuve ludique : 5 épreuves chronométrées, au profil montant ou descendant, avec des liaisons non-chonométrées entre chaque, permettant de visiter la région sans aucune pression. Petit changement toutefois au briefing, compte tenu des conditions météo exécrables et du niveau de neige sur les sommets, le parcours est modifié, réduit de 24 à 18 km avec des spéciales différentes mais de même nature. Je prévois de faire le parcours avec Nico, tranquillou mais sans trop trainer pour ne pas passer trop de temps sur le terrain en prévision de l'épreuve du lendemain. L'an dernier, les 6h30 de durée de course sur l'enduro nous avait tous ruiné.
Au bout de 5/6 km, nous arrivons sur la première spéciale, annulée bizarrement, à priori parce que les premiers l'ont loupé, semble t'il par la faute de signaleurs mal-positionnés. Nous repartons en direction de la deuxième spéciale qui devient la première, qu'on nous annonce en profil montant sur 1 000 m. Un peu d'attente au départ, les coureurs étant lachés toutes les 20 s, l'occasion de réfléchir à la meilleure façon de faire. Chacun semble se faire sa propre technique : départ type 400 m à fond, départ tranquille, avec les bâtons, sans les bâtons... Il semble tout de même qu'il faille gérer 6 min d'effort, avec 150 à 200 m de d+. Résultat, je pars vite mais pas trop, et au bout de 300 m je suis déjà à bloc, sans jambes, et je sens que ça va être long. Je marche dans les passages difficiles, je tente de relancer du mieux possible, et je termine en 6min07, en me faisant doubler par le coureur suivant comme un avion, qui me prendra pas loin de 45 sec. Pas facile cette première : pas chaud, pas dedans, trop violent ! Je repars avec Nico et le coureur qui m'a doublé avec lequel nous ferons toute la fin de course. Un beau potentiel ce Jean-Marc, qui se classera 15è de l'épreuve.
La deuxième spéciale, après une bonne grimpette dans un pierrier, est sur un petit chemin technique à flan de montagne, environ 500 m, avec des relances sympas. Tout va beaucoup mieux maintenant que je suis chaud, et le profil me convient bien : 2 min d'effort, à bloc mais ça passe. Le ravito est annoncé un peu plus loin, et on le trouvera enfoui dans un creux de montagne, entouré dans un bon mètre de neige, impressionnant pour un mois de mai.
Quelques passages délicats dans la neige et la boue, et on arrive à la troisième spéciale, profil descendant cette fois, 700 m sur un chemin bien caillouteux, parfois bien raide... Je me dis que c'est l'occasion de reprendre un peu de temps et de se refaire une petite technique en descente, tout en faisant attention à ne pas se blesser. Départ à bloc, concentration maxi pour bien poser les pieds, éviter les pièges... et patatras, la cheville gauche qui se tord dans un virage, tout ce qu'il fallait éviter. Je termine comme je peux, en ralentissant pas mal et en colère contre moi-même de ne pas avoir fait plus attention alors que je me considère plutôt bon descendeur. 2min49 d'effort, laissant 15/20 sec à cause de cet incident, et inquiet de savoir comment va se passer la suite.
Je repars en trottinant, nous sommes à 3 km de l'arrivée, en faisant attention de ne pas aggraver la situation.
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La dernière spéciale est tracée sur 800 m environ, une petite montée, un passage technique descendant en forêt, puis une grosse descente avant 250 m de plat pour franchir l'arrivée au coeur de la station. La cheville bien chaude tire mais j'essaie de faire du mieux possible, prudent sur le passage technique et à fond jusqu'à la banderole pour près de 3 min d'effort.
L'enduro est terminé, 18 km pour 1 300 m de d+, en 2h45 terminant 106è/334, et progressant de quelques places au combiné. Une bonne journée s'il n'y avait pas cette cheville un peu abimée et bien gonflée. Une bonne poche de glace après la douche, et Laurent (il faut toujours un pote kiné dans l'équipe) me rassure en m'indiquant qu'elle n'a pas trop tourné et qu'avec un bon strap ça devrait aller pour le lendemain.
 
Samedi, trail long. J'avais choisi le 45 km (2 200 m+) plutôt que le 70 km (3 300 m+), afin de ne pas mettre trois semaines à récupérer. L'occasion d'essayer de le faire sans m'économiser, en bossant le plus possible. Laurent, Fabrice (qui veut les deux derniers points utmb qui lui manquent) et Nico, choisissent un départ à 5 h du mat pour le 70 km.
Départ à 9 h, en compagnie de Christophe, droit dans la pente pour prendre un peu de hauteur. Le parcours, comme la veille, a été modifié par sécurité, la montée au Plomb du Cantal initialement prévue étant jugée impraticable (trop de neige et de glace), la distance étant ramenée à 41 km pour 1 900 m d+. De quoi se faire plaisir tout de même, d'autant que les conditions vont forger le mental : nous aurons un peu de soleil, mais surtout pas mal de pluie, de neige, de vent et de grésil tout au long du parcours, avec des passages au sommet à -10°C.
Je pars en queue de peloton et décide de chauffer ma cheville dans la montée, et de trouver les bons appuis pour la préserver dans la descente qui suit. Ca tire un peu mais le strap fait son effet, l'envie est là, et au bout d'une heure et demie, à part quelques alertes quand l'appui se fait sur un cailloux, tout va pour le mieux. Je m'applique à courir le plus possible, même les côtes les plus raides, et je remonte tranquillement les coureurs partis un peu plus vite. Moins de 2h pour passer au 20è km, je pense être revenu dans la première partie du peloton, et je me sens en pleine forme. Je sens bien que je ne suis pas très bon en montée mais je relance vite derrière et le fait de courir tout le temps commence à faire des différences. Les cols s'enchainent, quelques passages de toute beauté sur les hauteurs du Cantal et près de magnifiques cascades, de belles Salers marrons nous regardent courir, et les km passent. Ravito du 30è, je cours toujours malgré beaucoup de boue et un terrain technique, et je double de plus en plus de coureurs. Dernière montée au Puy Griou, dans la neige et le Grésil, puis descente vers l'arrivée, je me prend au jeu d'accélérer me tirant la bourre avec un autre concurrent. Au final, arrivée en 5h23, 85è/362, fatigué mais satisfait de ma course, 30è de ceux qui avaient enchainé les trois jours.
 erwanforet
Au final, je termine 87è/151 du combiné homme, et Nico 34è (après une très belle 38è place sur le 70 km, 15è de ceux qui ont enchainés les trois épreuves). Christophe arrivera en 6h08 sur le 41 km; Nico en 9h, Laurent en 10h et Fabrice en 13h sur le 70 km (éprouvant).
Tactiquement il fallait choisir de partir sur le 70 km pour bien figurer au classement combiné puisque le coefficient était logiquement plus important sur le trail long. Pour info, Lorblanchet remporte le 70 km et Erik Clavery le combiné.
Pour ma part, excellent we, bon entrainement, avec la sensation que, sans toutefois être capable de partir plus vite, je pouvais courir plus longtemps à la même vitesse, preuve que le travail d'endurance du début de saison commence à payer. Il reste à bien travailler le dénivelé +, en prévision du Grand Raid des Pyrénnées, mais il reste trois mois pour cela.
 
En conclusion, n'hésitez pas à venir sur ce Merrell Oxygène Challenge, c'est ludique et très joli.
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