Cr tardif mais rapide de ma CCC 2012
Arrivée à chamonix avec Nico Pichon et Philippe Fernandez le mercredi soir, on loge dans un ancien palace réaménagé en appart', la classe, et en plus, c'est à 150m de l'arrivée.
Le jeudi, c'est prise du dossard, contrôle des sacs, petite frayeur au passage, les organisateurs ne trouvent plus mon certif'...donc t'auras pas ton dossard mon petit...oupss!!!
J'ai pourtant la confirmation de l'inscription, mais ils ne veulent rien savoir, alors direction le doc du coin, c'est fait en 3 minutes.
Contrôle du matos obligatoire, veste à capuche, téléphone, gants et bonnet.
Ah oui, j'oubliais, 2 jours qu'on est là, et il pleut sans discontinuer!
Visite de Chamonix, enfin, de ses boutiques, forcément de sport, de véritables cavernes d'ali baba pour les traileurs que nous sommes.
Incroyable, vu d'Angers, je m'imaginais qu'il n'existait que 2 vestes gore tex, de couleurs noires.......et bien non, des centaines et de ttes les couleurs.
On se fait à manger, des pâtes, et encore des pâtes pour moi.
Vendredi matin, direction les navettes, et départ vers l'Italie...tjs sous la pluie, on ne sait même pas si il y a des montagnes autour de nous tellement le plafond est bas.
Arrivée à Courmayeur, un coin de ciel bleu, qui ne durera hélas que quelques minutes, et c'est sous une petite pluie que nous prenons le départ.
Grosse émotion quand même, les Italiens font les choses en grand, hymne national, excellent speaker.
annonce de l'organisation, trop mauvaise conditions sur les sommets, on supprime tête au vent et tête de la tronche, on garde le reste, mais à arnuva, ce sera veste à capuche obligatoire, sinon, ils ne nous laisseront pas passer pour le grand col ferret.
Départ, après 2km en ville devant une foule immense, c'est le début de la montée vers Bertone, je suis en compagnie de Maud Gobert, donc même si je suis facile, je reste derrière...
arrivé à bertone, plus de pluie, 1 verre d'eau, et c'est reparti, j'assiste au début du mano à mano entre les 2 Maud.
Bertone Bonati, chemin en balcon, Manu m'avait dit que c'était beau, sauf que là on est dans le brouillard, et le retour de la pluie, qui ne nous quittera plus jusqu'a l'arrivée
L'arrivée à bonatti coincident avec l'arrivée des premiers flocons, 1h30 de course.
La descente sur arnuva, une vasière, ça glisse, et il pleut très fort.
Grand bol de soupe de vermicelle, 2 vers coca eau, j'enfile ma veste, et c'est parti pour 1h de montée dont la moitié se fera sous la neige.
Je gère sans m'affoler, et arrive en haut en même temps qu'Anne Valéro qui me rattrape.
Je me laisse descendre, jusqu'à la Fouly, en appréciant les jolis chalets en bois du Valais Suisse.
La montée vers champex, quoique courte, m'ennuie, et je la trouve assez rude, serais je en train de craquer?
Gros ravito de champex, 2 soupes de vermicelle, coca eau, gato tuc et barres de céréales, c'est l'heure de manger, je me gave.
En repartant, pluie torrentielle, on voit à peine le lac qu'on est pourtant en train de longer.
a ce moment là, je ne pense qu'a ne pas m'arrêter car j'ai un peu froid, je ne me suis pas encore changé, et les départs de chaque ravito que je fais en marchant sont un peu dur.
Arrivée dans la fameuse montée de Bovine, chère à Jean Mi, je m'attend à trouver le gros morceau super difficile, et bien non, le premier tiers de la montée, a été aménagé, exit les gros rochers, maintenant, on y passerait presque à VTT.
Mais qui dit chemin récent, dit encore boue, c'est pas terrible.
2ème tiers, on passe le torrent, et là, c'est bovine à Jean Mi, grosses pierres, racines, les bâtons gênent la progression, et la pluie se transforme en neige.
arrivée au sommet, tout est blanc, la neige tombe à l'horizontale, je ne m'attarde pas trop, et bascule vers trient
Montée vers Catogne, long, mais pas compliqué, même conditions que pour Bovine, je dois m'arrêter au pointage, car ça ne marche pas, 1 minute, pas plus, mais je repars limite en claquant des dents.
Ils en ont du courage ces bénévoles, il est 18h, la nuit va s'installer, ils sont dans la neige, le vent le froid, et ils seront là jusqu'au matin...bravo!
J'accèlère dans la descente, je veux la faire de jour, arriver à Valorcine sans mettre la frontale.
Chose faite, mais limite sur la fin, On y voit plus rien, y'a des racines, de la boue, l'eau qui coule dans les chemins, en y repensant, c'était prendre des risques pour un tout petit gain de temps.
On arrive à Val sous le déluge, la nuit est tombée, mais là, je me dis que c'est gagné...
Il fait bon sous la tente, et je me dis que je vais finir sans me changer, ça devrait passer!
Ravito classique, et je repars en marchant en mangeant mes TUC.
Je recommence à courir, et là, gros coup de froid, je commence à claquer des dents, et en plus je me rends compte que j'ai oublié mes bâtons.
Retour au ravito, en quatrième vitesse, je suis en passe de me transformer en glaçon, là, je me dis que c'est cuit, j'ai tellement froid, comment repartir!
arrivée dans la tente, un bénévole m'aide à me déshabiller, et j'enfile deux couches techniques manches longues, ouf, sauvé.
On remet la gore tex, et c'est reparti.
Je me réchauffe au bout d'un quart d'heure, mais j'ai du mal à courir pendant 3 ou 4 kilos.
encore 300m de déniv +, et ce sera l'arrivée, dernier ravito, deux abandons devant moi, les gars ont du faire la même erreur que moi, mais ne devaient plus ou pas avoir de change.
Les dix derniers kilos passent vite, les pieds dans l'eau qui transforme tous les chemins en ruisseaux.
Retour sur Anne Valéro, seule dans la nuit, avec la frontale qui marche plus....mais ou donc se trouve sa frontale de rechange???
Je lui propose la mienne, et lui conseille d'appuyer sur la sienne, on ne sait jamais...et le miracle, sa frontale se rallume.
Je ne traîne pas, je n'ai qu'une envie, arriver, me mettre au chaud, et appeler les petits.
Je termine dans Chamonix, super heureux, mais ne profitant pas vraiment de mes derniers hectomètres, trop hâte de me mettre au chaud.
Petite photo avec Mr Poletti, ravito dans une tente aussi grande qu'un timbre poste, et direction le bain brûlant à 100 m de l'arrivée.
Au final, grosse émotion quand même, quasi du début à la fin, je me suis vraiment fait plaisir.
Petit regret, allant un peu dans l'inconnu, distance en trail et conditions, je n'ai jamais eut mal aux jambes, et j'arrive relativement frais.
Petit coup de gueule, y'avait pas trop de gars devant moi, mais encore trop de déchet,
Petit coup de gueule bis, les assistances aux ravitos, ils ou elles arrivent, le ravito, on te le met quasiment dans la bouche, la soupe est prête, le change aussi.
et je ne parle pas du fait que certaines personnes ne voyant que par leur "assisté", ne te respecte même pas aux différents ravito, et n'hésitent pas à te pousser pour prendre ta place.
Au final, là ou tu mets 7 ou 8 min, ils en mettent 5 de moins, et tu les rattrapes 10 kilomètres plus loin....parfois en panne de frontale!
Non à l'assistance!
Peut être un jour la TDS..............
A suivre