Ba la Sainté Lyon c’est dur !!!
Samedi 9h46 on se retrouve gare d’Angers Christophe LB, Stéphane Land, et 3 sympathisants dont David Ménard bien connu et 2 potes à Stéphane, petit bémol Laurent V cloué au lit « mauvaise grippe ».
On prend tous place à bord du transport tout confort, un TGV direction Lyon. Arrivée à Lyon, métro direction stade de Grêlant pour prendre la navette vers le parc des expos à Saint-Etienne, retrait des dossards et ensuite longue attente dans un grand hall mis à disposition des coureurs. Tout le monde essaye de se détendre comme il peut « Vous savez...La photo!!! ».
La nuit tombe, petit tour à l’extérieur pour prendre la température : Ba ça caille grave !!!
Cette SaintéLyon s’annonce glaciale et difficile avec une bonne couche de neige tombée les jours précédents sur les hauteurs et quelques nouvelles portions du parcours avec lesquelles il faudra ajouter selon les organisateurs entre 20 à 30 minutes par rapport aux chronos habituels, objectif pour moi environ 7h.
23h30 on rejoint la zone de départ, une large avenue type départ de grand marathon, il faut dire que plus de 6000 engagés sur le 70km plus les relais, Ba ça fait du monde à caser, pas vraiment intime cette course ! Avec les températures négatives les sas de départ se remplissent au compte goutte ce qui me permet d’être bien placé sur la ligne de départ même 20’ avant le début des hostilités.
00h00 pan !!! C’est parti pleine balle un vrai départ de 10 bornes ! Je ne tombe pas dans le piège et prends une allure type marathon environ 4’30’’ au km histoire de profiter de ces grands boulevards pour me placer, 7ème km enfin dans le vif du sujet ça grimpe je retrouve Cathy Dubois première féminine avec qui je ferai le yoyo pendant prés de 50km.
Les premiers chemins arrivent et la neige aussi une bonne couche de 20 à 30 cm parfois jusqu’aux genoux vers le point culminant de la course.
Ce moment de la course était plutôt sympa au début, mais arrivé à ST Catherine km 28 je suis déjà bien entamé et là il reste 42 bornes ! Brououou… j’ai froid il doit faire -5..-10…-20 ! Bref ça caille l’eau gèle dans le tuyau du Camelbak put… de bord… de mer…. !
Ste Catherine derrière, la route et les chemins sont dégagés, la neige a disparu mais le dégel de l’après midi ensoleillé et les températures négatives à la tombée de la nuit nous réservent une mauvaise surprise, des plaques de verglas un peu partout sur les routes et chemins, avec la nuit difficile de les voir. Les descentes sont hyper dangereuses et certains passages sont quasi incourables ! Ça tombe de partout.
Je retrouve un petit rythme mode ultra qui ma va bien ; je pointe aux environs de la 120ème place et remonte tranquilou les coureurs un à un, tien revoilà Cathy Dubois on file ensemble « pas dans les bois » mais jusqu’au ravito du 47ème je prends le temps de mettre ma belle veste « eider » blanche mode chasseur alpin car la j’ai vraiment froid, je repars, panneau des 50km « aller Nico plus que 20 bornes » je m’encourage mais je sens bien que le gaz commence à manquer, je vérifie la jauge, Ba oui il y a plus de gaz !!!
Dur dur ! Je n’avance plus, remplissage du réservoir avec petite barre amande effinove, un petit coup de liquide magique effinove dégelé mais rien à faire la jauge reste dans le rouge.
J’ai de plus en plus froid, ma petite virée nocturne tourne à la galère, ça me double de partout. Enfin Beaunan, dernier ravitaillement plus que 10 bornes, direction la soupe oh put… ! Que ça fait du bien.
Heureusement pour moi avec ma « grande expérience » des courses à la météo clémente « sans pluie sans froid, chaud et ensoleillé » j’ai mis dans mon sac un petit maillot manche longue et le surpantalon acheté cet été pour l’UTMB «une grande édition rondement mené », j’enfile tout ça et repart en marchant rien ne sert … ! Devant moi se dresse la côte de Beaunan un mur de macadam à 20% alors on va attendre la haut voir si cela veut bien courir, Ba oui ! C’est reparti, pas du « 2.45 » au kilo mais ça avance. Il neige ! Elle m’accompagnera jusqu’à l’arrivée.
Les derniers kilos sont interminables, des longues lignes droites le long du Rhône, je pointe entre le 66ème et le 67ème bord… ! 1500m ??? Ils mesurent en quenelles ou quoi ici !!! Et là plus d’essence dans le moteur juste 3 gouttes, une par kilomètre, enfin l’arrivée « ça c’est fait », sans plus, pas de plaisir à passer la ligne il y a des jours comme ça ! Un coup d’œil sur le Garmin 71.6km 7h49’49’’ moins de 8 c’est déjà ça !
Conclusion :
La SaintéLyon une course de masse on aime ou pas.
A faire, une fois.
Y retourner, je ne sais pas ? Trop froid, trop gelé, trop de monde, trop de trop.
Nico p.