ESPRIT TRAIL ANJOU...Trail "Made In ANJOU"
Notre partenaire... 
En attendant de se frotter aux premières pentes de la saison au Trail du Sancy le WE prochain, petit retour en Vallée d'aoste grâce au diaporama que Denis nous a concocté suite à son périple sur le Tor Des Géants...
Merci l'gars Jérôme
Mon « Rockyman » 2013 au sein du Team França
Préambule :
25 août 2013, Trail des Moulins à la Pommeraye, je boucle le parcours dans le « dur » avec Johann du Team Griffon après un été blanc question càp…Un jour de début septembre suite à la rentrée des classes, à la sortie de la garderie le même Johann. « Alors bien récupéré ? La suite de la saison ?
« Ben en fait, je dois allez courir au Brésil sur une compét’, le Rocky Man début novembre…et comme il nous manque un Traileur…et ben j’ai pensé à toi… »
« Qui, moi ?Euh…Je me renseigne à la maison…Euh, c’est bon c’est OUI !!! »
Euh sinon c’est quoi le Rocky Man ???
Rocky Man = Rien à voir avec Stallone ou la boxe.
Il s’agit en fait d’une épreuve multisports en équipe où chaque athlète enchaîne dans sa spécialité, un parcours individuel : escalade, Surf, VTT, Paddle board, Trail masculin et Trail féminin pour ensuite en équipe naviguer sur 12km de canoë polynésien (pirogue à balancier) enchaîné avec 10km de course urbaine…
Une ville RIO de Janeiro, cinq sites:
- Poste 10 sur la plage d'Ipanéma comme zone centrale pour le briefing, le départ du VTT, l'arrivée final des équipes, les podiums, les DJ et concert, les repas gérés par l'orga et les boissons qui vont bien avec...
- Playa d'Arpadore pour le Surf
- Lagoa de Freitas pour le paddle board, l'arrivée du VTT et le départs des Trails homme et femme
- Playa de Vermeiha juste au pied du "pain de sucre" pour l'arrivée des Trails, l'épreuve de pirogue et le départ de la course urbaine par équipe.
- la salle d'Escalada au fond d'une improbable ruelle en haut des escaliers sur la photo...
De façon générale, Rocky Man...c'était ça!!!
…Pour moi, un super gros bonus de fin de saison, idéal pour se remotiver après la trève estivale où je tentais de récupérer un de mes genoux en panne depuis le Trail des Ragondins…En bref, un Trail de 30 bornes à enquiller sur Rio et ses environs typé course de montagne.
Sept/Oct reprise de l’entraînement avec bon travail de vitesse et un zest de travail de côtes…3 compét’ enchaînées pour voir où j’en étais (Clisson sur 22km avec une 5ème place, puis Mauves en vert sur le 50km à nouveau 5ème et pour finir à J-15 une victoire aux 3 Vallées sur 21km…YES)
Enchaînement obligé…sortie de la page FB et du site Internet, premières infos sur le règlement et les épreuves et sortie de la composition officielle de notre « équipe de France » avec dans le rôle du Cap’taine Laurent le « frenchie » local de l’étape, donc Johann en VTT, François un grimpeur de St Brévin en escalade, moi comme Traileur et en version Trail féminin une certaine Nathalie, une « petite » Traileuse Sarthoise que j’avais bien suivi un peu lors des Templiers 2011 mais qui depuis cartonne avec sa victoire au TTN long en 2012 et cette année son titre de championne du Monde de Trail avec l’équipe de France et sa toute récente victoire au Grand raid de la réunion…
Bref, j’ai dans l’idée qu’en cas de relais sur les épreuves de Trail je devrais p’têtre bien faire la course pas loin de la tête…
Notre équipe est complétée par Antonio Carlos dit « Toto », un ancien skater pro qui a laissé un genoux et une cheville dans son ancienne discipline et qui fera pour nous les épreuves de Surf et de paddle (SUP) et comme toute l’équipe la pirogue et la course à pied urbaine…
Enfin, Dave nous servira de barreur sur la pirogue
6 novembre : « Team France en rota para o Brasil »
17h à la gare d’Angers, Johann nous récupère avec François puis on file du côté du Mans où nous attend Nathalie, direction l’aéroport de Roissy où débute notre aventure Brésilienne…Après avoir fait connaissance pendant le trajet, c’est parti pour un vol de quasi 11h, où trouver le sommeil ne sera pas évident pour tout le monde…Je ne donnerai pas sur ce blog d’info sur une « technique sarthoise bien particulière » ayant semble t’il portée ses fruits…
7 novembre : « Bem-vindo ao Rio »
Débarquement à Quimper…Euh non Rio de Janeiro…Le sol est trempé et il tombe un bon gros crachin breton qui se transforme assez vite en pluie tout court , avec de grosses gouttes. Le plafond est super bas !!! On apprend par notre capitaine que son vol intérieur a été annulé puis décalé d’une heure (il arrive de Sao Paulo avec Toto).
Il est 8h, direction un café de l’aéroport pour patienter…Sauf que très vite nos têtes de touristes ont du se remarquer car on voit arriver une jeune femme apparemment de l’orga du RockyMan qui à priori est chargée de nous récupérer à la sortie de l’avion pour nous conduire à notre hôtel. Tentative d’appel à Laurent injoignable…On grimpe donc dans le véhicule mis à dispo en compagnie de 2 coureurs du Team Espagnol dont le coureur à pied (un coureur multisports Basque de Bilbao).
On rejoint finalement l’hôtel après une heure de trajet dans les bouchons en longeant des favelas situées en contre bas des 2 côtés de cette rocade, puis en enquillant dans le centre ville avant d’arriver en bord de mer quartier Ipanéma.
On prend possession des chambres, Johann remonte son VTT venu de France avec nous dans l’avion et après quelques essais dans le couloir de l'hôtel on file sur la plage voir à quoi ressemble le littoral brésilien en profitant d’un arrêt éclair de la pluie présente depuis le matin. La plage est immense mais déserte. On est tout seul ou quoi!!!
Retour à l’hôtel, Laurent arrive avec « Toto ». L’équipe est au complet et on file au resto du coin goûter à la nourriture brésilienne façon buffet. Laurent qui connaît tout le monde nous présentera l’équipe de la revue outdoor « Go outside » qui couvrira l’événement ainsi que quelques personnes de l’organisation.
Little siesta et direction l’entraînement pirogue en équipe prévu par le Capt’aine. On doit rejoindre Dave notre barreur (un « super bon » contacté par Laurent pour aider les « petits français » à manœuvrer ce bateau de quasi 15m et 250kgrs) dans son club pour naviguer dans une baie abritée de l’autre côté de la ville. On rate de peu un bateau qui devait nous amener directement sur le site mais pas grave, le Lolo nous arrange ça en 2 coups de taxi entrecoupés d’une traversée en bateau depuis un autre point d’embarquement.
Faute d’être sur place vers 15h comme prévu, on embarque en pirogue vers 16h30 et après pas mal de théorie de la part de Dave et « Toto » en brésiliano-anglais (traduit ou non par Lolo) on finit par naviguer d’abord 20’ puis une bonne heure sur un bon rythme après un premier débrief’ sur le sable…Apparemment, ya du boulot pour la pirogue Française si on veut être compétitif avec les autres équipes bien plus rôdés que nous sur ce coup là…Après 1 heure à bloc à changer de côté nos pagaies au son des « hip » criés par Toto, on est rincé, retour au club de pirogue en trottinant sur la plage et il fait quasi nuit (18h30/19h) en sortant de la douche. Il pleut toujours et Dave nous propose d’aller gouter à l’Açaï, un jus très prisé au Brésil avant de rentrer. Petit repas sur le pouce façon snack qui suffira à recharger nos batteries et retour à l’hôtel sur un des derniers bateaux où on sera les seuls passagers.
Demain, première grosse journée avec le « check in », escalade contest, test pirogue et enfin présentation des équipes et briefing général en soirée…
8 novembre : « o aumento da temperatura !!! »
Levés de bonne heure, opération buffet petit déj’ de l’hôtel réussi !!!
Le ciel n’est pas tout bleu mais il ne pleut plus et il fait assez chaud pour enfiler le costume traditionnel : bermuda / T-shirt / claquettes…
Direction la Plaia Vermahia au pied du pain de sucre où est situé un des postes course mis en place par l’orga pour effectuer le « check in » (vérification du matos) des équipes…Arrivés sur place, on commence à réaliser où on a mis les pieds…Scène avec DJ en front de mer, visuels Rocky Man à gogo, musique à fond, « bimbos » déjà en place aux couleurs des boissons énergisantes partenaires, interviews par la présentatrice de la chaîne locale et tout et tout…
Le Team França passe en "mode touriste" et shoot à tout va…De toute façon on a zappé qu’il fallait prendre avec nous le casque VTT, les sifflets et 2,3 autres trucs obligatoires…On repassera dans l’AM sachant qu’il faut se rendre de suite sur le site dédié à « l’escalada » où François doit rentrer en scène sur cette épreuve servant de prologue. Lolo nous dépose avec notre véhicule équipe à proximité d’une salle bien typique dans le quartier équipée de parcours en bloc car les mauvaises conditions météo des jours précédents ont obligées l’orga à prévoir l’escalade en indoor.
Toutes les équipes sont présentes avec quelques stars dans leurs disciplines respectives…On trouve par EX des champions du monde de Trail chez nous et les américains, des sélectionnés olympiques chez les équipes brésiliennes, des membres d’équipes nationales toujours chez les américains, des stars de Raids multisports, des surfeurs pro…bref une belle faune venue assister à cette première épreuve prologue.
Les parcours sont là, 4 en tout avec pose de pieds et de main imposés à effectuer avec à chaque fois 1 seul essai. Celui qui va au bout marque des points et selon le classement final établi au bout du compte, le vainqueur est à « 0 », le 2nd à 1 minute de pénalité et ainsi de suite jusqu’à la 20ème équipe qui aura donc 19min de pénalité au départ le lendemain.
Séquence d’échauffement pour tous les grimpeurs et de reconnaissance des parcours, tirage au sort de l’ordre de grimpe et Go…
Photographes, caméraman, juges de l’orga, toutes les équipes entassées assises devant les murs et au centre UN seul grimpeur…ça sent la petite pression tout ça !!!
A vu de nez, il n’y a pas que des spécialistes ou alors les parcours sont hyper difficiles car les chutes précoces sont assez nombreuses jusqu’à ce que « Amazing Spider Joe », le grimpeur Américain entre en scène…Hyper décontracté, il se hisse, se suspend, bref il boucle les 2 premiers parcours d’une façon incroyable sous les cris un peu histéro « made in América » de Stevie kremer la coureuse championne du monde de skyrunning and Co. Du haut de ses 23 ans, il fait quand même parti de l’équipe américaine d’escalade le garçon !!!
La compétition continue et François passant en 15ème position seulement, le timing nous oblige à retourner à la Praia Vermahia pour passer un test pirogue, en gros faire en sorte de pouvoir regrimper dans la pirogue si jamais on se retourne pendant la régate. On arrive là bas, on se remet en mode touriste et à force d’attendre, on sent comme un flottement dans le timing du jour…On est en tenue, Dave le barreur arrive et nous informe que le test n’est plus obligatoire mais que se serait bien d’embarquer quand même pour un dernier run d’entraînement sur le parcours du lendemain…Du coup on attend pour cet ultime test grandeur nature le François qui arrive tout auréolé de sa superbe 4ème place !!!
Sur les coups de 16h, on est sur la plage devant la pirogue, dernières recommandations de Dave sur les rôles de chacun, une énième grosse vague s’abat à proximité de la plage et GO, on pousse tous à bloc notre grosse barquas avant d’embarquer façon amazone avant de ne plus avoir pied…Petit hic en regardant vers l’arrière…Nathalie est entrain de barboter accrochée à la pirogue avant de pouvoir regrimper finalement à l’intérieur aidée par Dave. Après une bonne heure à bloc sur le circuit des 3 bouées du lendemain. Le retour sur la plage sera chaotique pour certains dont je fais parti avec un débarquement « en eau profonde » avant de pouvoir reprendre pied sur le sable plus près du bord…
Débrief’, changement 
des « Frenchies » sur le trottoir devant notre voiture et retour rapide à l’hôtel où on casera un petit footing avec François de 20’ avant une pause contemplative sur la plage puis de filer avec tout le monde au poste 10 de la plage d’Ipanéma où se trouve le site principal du Rocky Man avec à nouveau podium, écran géant, musique, lumière, service de sécu et à nouveau quelques bimbos apparemment indissociables de l’événement…
Le site se remplit, les premiers verres sont servis, les spécialités s’enchaînent en provenance des barbec’ installés sur la plage…Ecrans géants avec les images de 2012 et celles de l’escalade du matin puis arrive miss TV Rocky Man sur le podium. Toutes les équipes sont présentées, on en profitera par la suite pour effectuer une petite photo souvenir avec le drapeau… (celui que Nathalie a rapporté des championnats du monde de Trail…si, si,si…j’vous jure).
Vient ensuite l’heure du briefing par épreuve traduit en direct par Laurent…RAS question surf, VTT et paddle baord. Par contre, surprise du chef question Trail (surtout pour les femmes) car le parcours initial de 23km (28km pour moi) sera en fait de 32km pour tout le monde avec montée au Corcovado…Et ouais, pas de jaloux !!! Du coup, la trace initiale étant présentée sur le Roadbook n’est apparemment plus la bonne donc on ne saura rien du profil qui nous attend sauf à entendre que le Déniv’+ sera d’environ 1200mD+ du Lagoa de Freitas à la Plaia Vermahia.
Le 2ème effet kiscool, on l’aura le lendemain mais ça vous le saurez un peu plus tard dans ce CR…
Pas grave, on savoure le moment en profitant de l’ambiance, du site et en se disant être bien privilégiés en tant que compétiteur de ce qui s’annonce comme un gros chantier demain.
Rapide calcul pour moi : 13h / 32km avec Déniv’…va pas falloir déjà traîner pour être à l’heure à l’embarquement de la pirogue prévu à 16h30, en ajoutant les 12km de pirogue et la course à pied, ça doit pas faire loin de 6h d’effort cumulés sûrement en plein cagnard !!!
Un coup d’œil sur la montre même si on finira par goûter l’ensemble de ce qui est proposé au repas avant d’assister à un rapide feu d’artifice tiré depuis la plage d’Ipanéma…Après avoir été le plus souvent debout, avoir enquillé 1h de pirogue en mer et enfin après avoir bien piétiné sur place depuis notre arrivée au poste 10, on commence à avoir les jambes bien lourdes et c’est comme des grands qu’on on finira par rejoindre l’hôtel sans avoir gouter à la caipirinha…Ca , se sera pour demain après la compét’ / dixit Laurent…
«Toto » en lice dès 7h le lendemain pour l’épreuve de surf, on décide avec Nathalie d’assister plutôt au départ de Johann en VTT à 8h30 ce qui permettra de nous lever un peu plus tard et de prolonger le dernier dodo avant le « D Day ».
9 novembre : le D Day, « To do ben »…quoi que…
Gros buffet petit déj’ avant la prépa des sacs avec T-shirt officiels et gestion pour moi de la transition Trail-pirogue-Trail urbain…
Ce matin le soleil tape déjà bien à 8h donc débardeur ETA de sorti avant de revêtir le T-shirt Rocky Man obligatoire juste avant le départ du Trail l’AM.
Johann est le premier en piste, en fait simultanément avec Toto en train de surfer à l’extrémité de la plage d’Ipanéma. Le départ se fait devant le poste 10 à grand renfort d’escorte de police et de sirènes. Un « énorme » peloton de 20 VTtistes est lâché sur le front de mer et croyez moi ça part à bloc dès le départ…
"clic" pour voir le départ...
On retrouve ensuite sur le site du poste 10 Laurent, François et Toto de retour du surf qui apparemment n’a pas eu de chance sur les vagues dans sa série. Il se classera 3ème/4 de sa série et 15ème en tout donc pas super top…
Après une nouvelle interview de la star locale, direction tous ensemble au Lagoa de Freitas où se déroule le paddle board mais également l’arrivée du VTT et les départs des Trails femme et homme. A nouveau le site est tout équipé en sono, podium, DJ, ravito, bref « du lourd » question ambiance…
A partir de là, ça va s’enchaîner assez vite : 10h30 départ paddle, arrivée VTT de Johann avec une belle 15ème place, fin du paddle avec une 6ème place finale pour Toto qui est déjà bien rincé !!! 12h30 départ Trail de Nathalie…
"clic" pour vidéo du départ paddle ...et de l'arrivée
"clic" pour vidéo du départ...
Comme il fait super chaud, je m’échauffe assez tardivement en tenue ETA SVP avec laquelle j'assure aussi la promo de quelques articles Made in France (comme les gourdes Ultimum Sport que même les "Ricains" m'envient désormais!!!) mais je fais gaffe de bien boire tout au long de la matinée. Après avoir bien supporté mes coéquipiers, à moi de donner le max en course à pieds. Je ne connais pas du tout le niveau sur place mais d’après ce que m’avais glissé Laurent il devrait y avoir du costaud !
Ça ya est, 13h. 20 coureurs sur la ligne…Photos, photos puis compte à rebours et « pan » on s’élance pour 2.5km en ville le long du lagon puis au milieu des rues. Je passe le 1er kilo en 3’23’’ et déjà le groupe de tête encore groupé s’éloigne. Beaucoup de monde parti devant, je fais les comptes et apparemment je dois être au mieux 15ème. PU…… !!! La température monte bien et sur le bitume mes Brooks Cascadia tapent un peu quand même à cette allure. Des policiers ou bénévoles avec le T-shirt nous facilitent les traversées de routes en ville. Je suis avec le coureur Espagnol et en se regardant et en échangeant 2 mots, on se dit que la course va être rude…Je le distance dès que la route s’élève un peu alors qu’on se dirige vers le parc forestier de Tijuca. Un panneau destiné aux cyclistes annonce 4km de montée à 10% de moyenne. Pas de marques ni de rubalise sur le bord de cette route. Pas grave, il n’y a pour le moment qu’une voie. Je fais la course avec un coureur Brésilien désormais parti un peu devant au départ avec devant nous en visu 2 autres coureurs mais devant c’est parti définitivement. La pente régulière permettra de courir quasi tout le long hormis quelques virages en épingle où je couperais à la corde en faisant attention aux voitures venant de derrière et celles qui descendent car la route n’est pas fermée à la circulation. On approche du sommet en passant devant la pagode chinoise
et toujours pas de rubalise mais je guette un sentier où on devrait prendre à droite. Première descente finalement toujours sur le bitume où je dévale en restant souple à peu de choses près ce qu’on vient de grimper en restant un peu en retrait de mon brésilien. 10ème km, toujours pas de sentier alors qu’on remonte « secos ». Je commence à comprendre les rumeurs du briefing de la veille puis la question de Stevie Kremer le matin au lagon alors que je jouais la groupie de service pour une photo…En Amerloc’ dans le texte après avoir halluciné que je me retrouve au Rocky Man alors que mon sport de base est le tennis de table, elle m’avait demandé « ce que je pensais du fait que la course se déroule en exclu sur le goudron …ou un truc comme ça ». Vu mon niveau d’Anglais, je n’avais pas tilté !!!
Bon résumons, aucune rubalise sur le parcours, emplacement des bénévoles semblant bien aléatoire, goudron à gogo…Va falloir s’y faire même si les Brooks ne m’avantagent pas trop de ce côté…et qu’il reste encore plus de 20 bornes où va falloir faire attention à ne pas se perdre sachant que l’on est plus que 2 sur ce coup là…
13ème km, je rattrape la 1ère féminine toujours accompagné de mon coureur Brésilien qui va bientôt disparaître suite à une section où je vais courir pendant qu’il marchera au niveau de la 2nde féminine rattrapée.
Pendant 5/6km, je suis tout seul mais les sensations qui seront confirmées par le Garmin sont super bonnes…Environ entre 3’50’’ et 4’ au kilo sur une portion où il faut relancer et allonger la foulée sur une route bien ombragée en pleine forêt avec de jolis points de vue sur Rio en contrebas. Je doublerai à nouveau quelques féminines et après avoir faussé compagnie à un singe assis en spectateur sur le muret, j’aperçois le Corcovado ressortant d’un petit nuage en face légèrement sur la droite.
Je croise plus de monde avec randonneurs, touristes et bientôt c’est un « Turn Right » que m’indiquent les policiers en poste au départ des navettes public montant au Christ. Une bonne rampe de 2km toute bétonnée qu’il faudra monter puis redescendre en faisant en haut le tour du Corcovado (enfin, je pense car cela n’a pas été précisé au briefing). Sur le 1er km je suis seul avec les mains sur les cuisses sous le soleil cette fois ci. Je vais croiser pas mal de coureurs et coureuses qui redescendent donc je peux prendre quelques écarts. A quelques centaines de mètres du sommet en contrebas d’un virage, 2 coureurs reviennent sur moi. Jamais vu donc ils devaient être derrière depuis le départ. Le moral en prend un coup quand un des 2 me double pendant que l’autre qui a reconnu le petit français me lance un « ça vaï ? » juste avant les marches menant au sommet empruntées par tous les touristes fraîchement débarqués des navettes. Les policiers ont beau crier, pas grand monde ne prête attention à nous et il faut se frayer un chemin jusqu’en haut. Les 100mD+ où on monte les marches sont effectués à l’arrach’ mais je ne perds pas le coureur de devant. C’est dur mais il faut jouer la carte du Team et pas question de le laisser filer…J’arrive en haut et fais le tour du Corcovado et descend les escaliers pour le rejoindre sur la portion bitumée et passer devant. Il est en petites Merell assez fines et sur ce coup là ce qui fait que je l’entends bien taper la route au fur et à mesure de la descente. Je lâche les chevaux malgré la douleur bien présente qui s’est installée au talon gauche car les cuissots suivent bien sur ce coup là mais comme moi il ne lâche rien. Une fois en bas de la redescente du Corcovado, on fera le yoyo sur un profil où alternent petites montées, relances sur le plat et courtes descentes avant que « Oh surprise » un GO de l’orga nous indique l’entrée d’un sentier au milieu des bambous pleine pente.
Yes, sur ce coup là je me fais plaisir et lâche de suite mon « copain coureur » sur cette seule section technique bien négociée. Quelques spectateurs sont là et très vite les bambous laissent place à des murs de briques, des maisons sans toit, sans fenêtre, des gamins sont présents sur le bord du chemin et bientôt les escaliers plus ou moins réguliers remplacent le chemin. C’est sûr, on vient de pénétrer dans une Favela. Le truc dans ces moments là, c’est qu’on aimerait bien être lucide et ne pas trop s’y attarder car de chez nous, ces endroits semblent prohibés aux touristes et comme il n’y a pas de rubalise et aucun bénévole en poste dans le coin, et bien j’ai espéré à un moment ne pas être sur un mauvais chemin !!!
Gauche, droite, re-droite, passage le long d’un stade, escalier qui remonte, 1 ou 2 gamins qui montrent la direction, je finis par sortir du quartier et pour la première fois je distingue le Lagoa de Freitas en contrebas. Le Garmin est à 26km, je suis tout seul et je termine la descente par des ruelles style Pris-Roubaix tout en pavés mal agencés…Dur, dur pour les pieds et les ischios qui commencent à être raides de chez raides.
Ca y est, la route est plate, des policiers, des grandes artères qu’il faut traverser grâce à l’arrêt momentané de la circulation. On me crie des trucs en brésilien que je ne capte pas, je comprends juste qu’il va falloir suivre la piste cyclable le long du Lagon. Je demande le nbr de km avant la « Finish line »…On me répond (enfin je comprends 3-4). Il fait super chaud, les ischios tirent bien sur le plat, me voilà forcé de m’arrêter. Je jette un œil en arrière. M…2 coureurs reviennent sur moi, le premier qui avait fait la descente jusqu’au passage des bambous et un autre avec un short bleu North face que m’avait présenté Laurent comme un bon coureur avant le départ et que je n’avais jamais aperçu jusque là. Juste le temps de récupérer en marchant, ils arrivent à ma hauteur donc bien forcé de les suivre maintenant. Je n’ai pas fais 32 bornes à fond pour lâcher 2 places maintenant !!! Les mètres défilent, on semble tous les 3 « dans le dur » (voir le très dur) même si je prends quelques mètres d’avance à mes nouveaux accompagnateurs. Le pain de sucre est en visu avec le podium RockyMan. Je pense à ce moment là que finir à trois seraient plutôt sympa vu le contexte donc je reviens à la hauteur des 2 autres coureurs.
Les 100 derniers mètres arrivent quand le short bleu lance un sprint. Sans réfléchir sur le coup, je résiste un peu laissant le 3ème coureur sur place mais pendant le dernier virage les crampes aux ischios sont les plus fortes et j’ai juste le temps de passer la ligne après un peu plus de 32km finalement en 15ème position en 3h04’ avant de douiller sévère en restant debout à cause des crampes maintenant bien installées…
Johann, Laurent et François arrivent à ma hauteur et direct me file une noix de coco avec une paille…Et ouais, c’est ça la Récup’ Trail Made in Brasil !!!
Seul petit « hic » sur le moment…Pas de news de Nathalie pourtant partie ½ heure avant moi sur le même parcours !!! Dur pour les prévisions de classement final avec ce mauvais résultat provisoire en Trail féminin où on attendait théoriquement une belle "bagarre" entre Nathalie et Stevie.
Je suis bien cramé et c’est à l’ombre que je vais attendre de ses nouvelles avec les autres pendant que Laurent commence à chercher des news de tous les côtés. Il est un peu plus de 16h15 et on doit théoriquement embarquer en pirogue à 16h30 donc ça s’annonce assez mal.
D’un seul coup, Nathalie refait surface accompagné d’un coureur à pied Argentin…Ils se sont perdus !!! Partis beaucoup trop loin en prenant le parcours VTT, ils ont même dû style Pékin Express se faire payer le bus pour rentrer sur le centre ville !!! Elle sera classée 17ème mais plus que la place à plus de 1h20’ de la vainqueur du jour Stevie Kremer qui boucle le parcours de 32km en 2h42’ (pour info, j’aurais fini avec les moyens du jour 4ème féminine…).
Pas grave tout ça, l’épreuve de pirogue nous attend. 5 tours de 3km avec une mer chaotique, un peu de vent et à batailler avec 19 autres pirogues. Le départ se fera en ligne une fois que toutes les équipes auront embarquées. Dès le départ, Toto qui donne le rythme part sur des bases bien élevées au vu des possibilités physiques des petits français et je me dis que je vais bien en CH…Surtout quand à la fin du 1er tour où on a été à la bataille pour se placer mes crampes aux ischios se réveillent à cause de la position dans la pirogue. La bonne nouvelle pour mon talon gauche est que ce bain d’eau de mer en fond de pirogue fera atténuer la douleur au talon suite aux 32 bornes courues en Trail sur le bitume.
..le départ (on est 4ème en partant du bas) et avant d'embarquer (en second plan)
On fera illusion le second tour en reprenant une équipe parti devant nous mais le rythme de Toto, notre manque de technique et de puissance et la fatigue, sous le soleil du moment nous fassent réduire la cadence malgré les super boulot de barreur de Dave qui nous fera gagner pas mal de mètres en calculant le passage des bouées au millimètre.
Dernier 100m, on file droit sur la plage, on descend au dernier moment de la pirogue les pieds dans l’eau mais le ressac nous empêche de remonter la pirogue de suite. La mer se retire alors et grâce à quelques bénévoles plein de bonne volonté, la barquas de 250kgrs est hissée sur le sable et on peut se diriger en courant dans la zone de transition.
Je suis desséché par le vent et le sel et l’heure ¼ passée sur l’eau sans eau a laissé des traces.
Bananes pour tout le monde, on enfile nos running (j’avais prévu de toute façon de faire cette portion en running). Il va s’agir maintenant sur les 10 km du parcours (+200mD+ d’un coup pour passer une petite montagne et les 6 derniers sur la plage) de pousser notre Toto (ou de le tirer en tout bien tout honneur) car on va dire que la course n’est pas son point fort sachant qu’avec déjà le concours de surf du matin, les 8km en paddle et les 12km de pirogue il part définitivement dans le dur.
Les 2.5 premiers km se font en vile sur le goudron et mon talon en reprend un bon coup, je boite bas mais je me dis que c’est la dernière section. On enquille assez vite dans un jardin public avec ses marches puis le long d’un mur en béton à flanc de falaise d’où ressortent des fers à béton auxquels on peut se cramponner. Devant, Nathalie et François ouvre la course de notre petit groupe et je ferme la marche avec Johann en encadrant Toto. Il est à l’arrach’ et on se dit vite qu’il faudrait qu’on le tracte avec la chambre à air qui était prévue…sauf que celle-ci est restée sur la zone de transition…Mauvaise coordo de notre part, tant pis on fera sans. Arrive la fin de la montée et la descente, d’abord en forêt où le Toto n’avance guère puis dans une favela avec ses marches et ses gamins avec lesquels on se tape dans les mains. Super souvenir que ce passage dans la favela, beaucoup plus long que lors de la course individuelle. Des maisons en ruines, des odeurs de barbec’, d’autres beaucoup moins agréables, les habitant qui sortent des maisons pour nous voir, très vite, le « allez Toto » qui fuse de la part des brésiliens qui répètent nos seules paroles…En fait, les favelas c’est cool…sauf vers la fin de notre passage où justes ce que nous interprétons comme 3 coups de feu se font entendre pas bien loin nous rappelant qu'on était peut-être pas à Disneyland…Peut-être pas si cool en fait…
Ca y est, on reconnaît avec Johann la fin du film de l'édition 2012 vu sur You Tube et on va atterrir sur une grande artère en ville.
On court de façon groupée comme le veut le règlement et on nous dirige rapidement sur la plage où on doit parcourir en intégralité celle de Copacabana puis celle d’Ipanéma avant d’arriver au poste 10 où se situe la Finish Line. Toto enlève direct ses chaussures une fois sur la plage. Même si on doit de temps en temps s’arrêter pour laisser passer ses crampes on avance doucement mais sûrement. Un peu trop doucement quand même car on se fait bientôt dépasser par une équipe féminine (Ecomotion Brasil dont seul le coureur de Trail est un homme), équipe qui était arrivée bien après nous lors de la pirogue.
Pas grave, le classement importe peu car les écarts sont là désormais et il s’agit de prendre plaisir et de savourer jusqu’à la ligne. La nuit tombe sur Rio, pas mal de monde est encore à la plage et le poste 10 est en vue. Juste le temps pour notre Toto de placer un petit sprint et voilà le Team França Finisher de ce Rocky Man 2013 en 15ème position avec un peu de regret quand même car objectivement une place dans les 10 voire un peu mieux était à notre portée…
Je suppose que notre arrivée devait ressembler à peu près à ça...
La fin, c’est dans l’ordre, médaille, photos, re-photos, podiums, champagne "prêté" par les Néo-Zélandais, binouze, barbec’, douche, re-binouze, distributions à nos coéquipiers brésiliens des denrées essentielles à tout bon Français: rilettes du Mans, baguette, crême de marron, galettes bretonnes et autres dragées...Quelques blagues de fin de soirée…Et comme dans toutes les bonnes histoires de Gaulois ce Rocky Man se finira par un banquet…
Le nôtre sera un très bon plateau de sushi-makis au resto de l’hôtel auquel on ajoutera quelques verre de Caipirinha bien mérités.
Je vous passe la difficile récup’ du lendemain…Après quelques emplettes locales, la plage bondée, température aux alentours des 30°, eau à 24°, bonnes grosses vagues et jus d’Açaï en guise de brunch…
On poursuivra cette difficile récup’ avec mes coéquipiers jusque dans le Boïng 747 qui nous ramènera à Paris en oubliant pas d’insister sur notre hydratation jusqu’au moment du désormais mémorable café/Chartreuse…Atterrissage puis retour tranquillou, la bise à tous et retour à la réalité dès le lendemain au boulot non sans avoir partagé avec la famille les photos, souvenirs pendant un apéro Made in Brasil !!!
Bon sérieusement, le Rocky Man quand est-ce qu’on remet ça ???
Nico R
Mon Trail du Bout du Monde...
Inscrits sur le 57 km, mon pote Régis et moi voulions nous tester sur cette distance et ce dénivelé jamais encore effectués et ce malgré les mauvais présages : J -28, après une sortie de 4 heures, douleur derrière le genou droit, verdict tendinite et donc repos forcé pendant trois semaines. J-2, on se fait vandaliser la voiture (on nous pique l’antenne, la calandre et on nous casse les feux arrières), J-1, la personne qui devait nous amener du Conquet -ou l’on réside- au départ des navettes (un peu plus de 4 bornes) ne vient finalement pas, H-15, on se rend compte qu’une bouteille d’eau a rendu l’âme inondant le gatosport, H -8, Ma grande se plaint de la tête + grosse fièvre (4-5 réveils dans la nuit gérés par ma douce, heureusement).
Finalement, on y est, lever 6 :15 petite dej et habillage rapides et direction le départ de la navette à 7h, le trajet est interminable et on se dit qu’il va falloir tout se retaper à pied. Arrivés au vélodrome, on rencontre Jean-Paul et sa femme inscrits sur le duo. On discute et plusieurs récidivistes nous disent de ne pas partir à plus de 8km/h sinon on va se cramer.
8h30, c’est parti, ça part tranquille (enfin pour nous parce que devant ce sont des fusées), on traverse Plouzané, l’ambiance est bonne, il fait bon, tout roule.
1ere difficulté, les bois super sombres, j’aurai du amener la frontale tellement il fait noir (pour rappel j’ai l’acuité visuelle d’une taupe borgne) quelques petites cotes mais dans l’ensemble ça passe bien. On arrive au premier gros escalier qui débouche enfin sur le GR34 et là c’est vraiment très beau. Ça déroule bien jusqu’au phare du minou, mais il commence à faire chaud, très chaud et mon genou commence déjà à être sensible pour ne pas dire douloureux. Je me dis à moi-même qu’il faut au moins qu’il tienne jusqu’au 37. Arrive ensuite ce que l’organisateur a qualifié de « montagnes russes », la principale difficulté réside dans les marches (apparemment relativement récentes) pour aider les randonneurs à descendre, le problème est qu’il n’y en a pas une seule de la même hauteur, c’est vraiment galère de courir à bonne allure, à plusieurs reprises mon genou droit me fait bien comprendre qu’il faut mieux que je descende doucement, donc je l’écoute.
Arrêt au ravito des 25km, on est déjà un peu fatigué mais au vu des visages des autres coureurs il semble que la chaleur fasse des ravages chez un peu tout le monde y compris ceux du 37. Après le ravito des 25 km, petit coup de mou, j’ai l’impression de ne pas avancer et je me demande comment en étant HS au 25e, je fais pouvoir aller au bout, Régis est dans le même état que moi. On se traine sur quelques bornes et puis apercevons le phare de la pointe Saint Mathieu qui nous donne un gros coup de boost. On arrive au 37km en 4h10 tout content de pouvoir continuer. Mon genou a l’air de vouloir me laisser un peu tranquille (du moins ce n’est pas pire) et puis je ne suis pas arrivé jusqu’ici pour m’arrêter maintenant.
On s’arrête 5-6 mn histoire de s’étirer et manger, et on entend le speaker annoncer l’arrivée de T. Le Floch et L. Jaffre en 4 :17. Ca calme ! Bon bah on repart, là on passe de la cote a des chemins en bordure de champ pas terrible mais plusieurs personnes ont organisé des arrosages au jet qui font un bien fou, puis des sablons, le tout relativement plat donc on ne court pas vite mais on court. Au moins sur cette partie on est à l’ombre, on bascule ensuite sur la plage des grands sablons, petit tour de la presqu’ile de Kermovan, il reste 8 km dixit les bénévoles du ravito d’avant la presqu’ile. Ça commence à sentir bon, on sait que quoiqu’il arrive on sera au bout, l’idée c’est maintenant de le faire en moins de 7h.
Retour sur le sable à traverser des rochers glissants puis direction le centre du Conquet où au bout de quelques minutes, la pointe Saint Mathieu réapparait. Dernière petite difficulté, un point de côté sous les flottantes qui m’empêche de correctement respirer mais bon je continue mon petit trot. Tout de l’abbaye sous les applaudissements du public et passage sous l’arche avec mes filles en 6h48 (6h49:27 officiel). Super heureux, fiers de nous. Les filles et ma femme m’offrent un super T-shirt de Finisiheur avec dessins et bravo Papa inscrit dessus, (elles avaient déjà la veille arborées des T-shirts de supportrices avec l’indication « Allez Papa »). Nous sommes vraiment contents d’avoir bien géré et d’en terminer. Au final seul 305 arrivées sur 450 partants. Repas, douche et bière et encore bière avant de reprendre la route pour Angers. Super week-end.
Arnaud
Vacances, j 'oublie tout , y 'a rien à faire du tout …..on connait le refrain. Non et non !!! Avant de farnienter, de lézarder, de bronzeter au bord des plages paradisiaques. Direction CORTE, el capital de l île de beauté et ses sommets.
Après un voyage de 24 heures, nous débarquons à BASTIA au petit matin, avec ma petite troupe prenons la direction de CORTE pour nous installer dans un camping à 15 mn du départ à pied du RESTONICA TRAIL, au centre de la cité de PAOLI.
Deux jours pour s'acclimater à la chaleur (33°), baignade dans les torrents. Au camping un certain nombre d'estivants sont venus pour ce week-end de courses en montagne. Le vendredi veille du départ en fin d’après midi nous décidons d'aller au bout de la vallée de la RESTONICA à la bergerie EL GRUTELLE (km 86 de l'ultra) afin d'encourager les premiers trailers qui sont partis depuis 4h30 du mat (105 KM), premier en CORSE. Nous encouragerons le 3éme un italien, le 4 ème un népalais et le 5 ème un légionnaire italien. Son épouse avec qui nous avons sympathisé et nous nous reverrons par la suite. Sur l'ultra plus de la moitié des coureurs abandonnera et oui pas facile... sur la vidéo on nous voit...
Après une courte nuit, réveille à 3h40. CHONCHON et les gars m 'accompagnent dans les ruelles de CORTE, à la frontale sur la ligne du départ. Le top action est donné à 5 heures, ambiance, musique et fumigènes...
Dès les premiers mètres on entre dans le vif du sujet. Eh oui, ça monte dur, 1400D+ pour seulement 6,2 KM, bienvenue en CORSE et bonne chance, c'est pas moi qui le dit c'est ce qui ce dit...
Je suis la ligne de conduite que je me suis fixée il ne faut pas être trop euphorique et en garder sous la pédale. Je pars prudemment, en fin de compte je la joue à la CORSE, doucement le matin par trop vite l'après midi.(ça se verra sur mon temps final, mais je confirme c'est du costaud) mon seul but était d'arriver au bout. Surtout que je n 'avais pas pu m’entraîner comme prévu à cause d'une entorse 5 semaines auparavant ( merci à Lolo le kiné). 2 h 15 de course pour avaler les 6 premiers km, derrière moi, le vide se creuse CORTE vu du ciel, la mer au fond, ça vaut le déplacement, en face le MONT ROTOURO enneigé (2622 M). Sur mon passage l'arche du SCANDULAGHJU, en dessous coule une rivière, il s'agit du majestueux TAVIGNANO. Premier ravitaillement à la bergerie de E PADULE, ouf un peu de répit. Parti sans chrono et GPS, j'ai juste l'heure pour référence et profiter pleinement de mon aventure. Une descente dans l'herbe, me mène rapidement à la bergerie de COGNA, deux coureurs CORSES m 'accompagnent pendant une heure et me chanteront leurs chansonnettes sans interruption (un peu saoulant). Le soleil commence à cogner, une descente raide et technique (normal quoi ! pour la Corse), m 'amène au refuge de SEGA (KM 16) où un ravito reconstituant m'attend. Là se trouvent d’innombrables randonneurs qui bivouacs dans ce lieu magique à l'ombre des pins LARICIO centenaires et de ses deux cascades majestueuses. Après 2 km, le chemin se redresse et une succession de petits raidillons me conduit sur les rives veloutées du lac de NINU (1900M), source du TAVIGNANO ou paissent chevaux sauvages, vaches et cochons, me voilà dans les fameuses POUZINES . Pour moi le calvaire a commencé depuis quelques temps, des ampoules sous les pieds me feront souffrir jusqu'au bout. Heureusement les randonneurs, coureurs et bénévoles rencontrés et surtout les paysages à venir me permettront de continuer coûte que coûte (mince suis venu pour ça !!!).
(KM 30), 12h30, sur le mythique GR 20, les jambes commencent à tirer. Au ravitaillement, les bénévoles sont aux petits soins, l'un deux me soigne mes ampoules avec des compeed mais rien ni faits, chaussettes mouillés et à chaque traversée de zone humides ou torrents les pansements se décollent. Un coureur m'interpelle, il n'est pas au mieux,(remarque t-shirt E. T. ANJOU) lui originaire de RENNES et habitant à la REUNION depuis 25 ans, celui-ci m'indiquent qu'il est l'un des organisateurs de la diagonale des fous et l'un des traceurs de cette course. Au cours de cette longue journée, plusieurs trailers me diront se préparer pour cette destination.
Ensuite,7 km à parcourir environ, déjà 8 heures de courses, le CAMPOTILE , je traverse un vaste plateau herbeux pour rejoindre le refuge MANGANU, sur ce tracé les bénévoles me conseillent de faire cette parti de course en marchant (pourtant c'est plat ici, ça change), car fini la plaisanterie, le juge de paix de cette course se profile, le «CRUX», le terrible col de BOCA ALLE PORTE (2430m) point culminant du GR 20. Il s'agit d'une montée raide dans un univers minéral, austère et parsemé de gros névés qui mène à une improbable brèche que je découvre petit à petit et que je situerais à l'oreille sur la fin, encouragé par les cris des bénévoles (on se croirais à PIERRA MENTA), avec des petits drapeaux entre deux parois rocheuses, aux pays des sherpas.
Montée dans la neige, très glissante et le plus improbable m'attend dans la descente. Mais quelle récompense en haut, une vue de 360° avec toile de fond les plus hauts sommets de l'île et les plus hauts lacs d'altitude CAPITELLU à MELU à mes pieds.
La descente jusqu'aux lacs fut du domaine de l'acrobatie mode glissade sur les fesses dans la neige glacée, cordée, hyper dangereux, lucidité oblige (une fois à l'arrivé, un organisateur me dira que sur le continent ce genre de passage aurait été interdit, mais ici c'est la CORSE). Tout ceci pour arrivé au km 46 , les bergeries de E GRUTELLE où m 'attend ma petite tribu. Descente pour ne pas changer très technique, ici se trouvent beaucoup de famille en mode rando, les vacanciers sont nombreux et nous encouragent. Gros ravitaillement en perspective, charcu , fromage corse... un sonneur de cloche BELGE qui sonne son instrument à la vue de chaque concurrent qui descend dans la vallée (spectacle assuré attention aux oreilles). Chonchon me le confirmera. A ce moment de la course, la petite idée d'abandonner suite à mes pieds douloureux me trottait déjà depuis pas mal de temps. Pas d' échappatoire avant, seulement l'helitreuillage, donc mon but était d'arriver jusqu'aux miens. Il me reste 22 km, beaucoup arrêteront à ce niveau, ma petite famille me redonnera la force et la motivation pour continuer. (Merci à eux), gros ¼ h d'arrêt pour se refaire, pieds soignés par un kiné (pas vraiment malheureusement)....
C'est reparti, direction CORTE, il est 16h50, une heure dix d'avance sur la barrière horaire. Je pense mettre 3h30 à 4 heure pour finir mon périple, bah oui 12 km de descente,(je suis vraiment un lapin de 6 semaines).
Heureusement que je ne connaissais pas le tracé qu'il me restait. Sur le coup j 'aurais mi le clignotant en mode fin de course. Il paraît que le plus dur est derrière moi !!!!(Je revois quelques réactions aux ravitaillement, je comprendrais par la suite, m'aurait-on menti) Enfin....Qq jours après sur la plage comme d'hab aucun regret et content d'être allé au bout.
En effet sur cette dernière ligne droite reste juste une montée de 800 mD+ sur 3km à l'azimut, ils sont complètement fous, un chemin passe bien mais les rubalises font un tout droit, donc quand on ne connait pas le terrain on suit la trace et rien que la trace. Arrivée en haut à travers les aiguilles vertigineuses, pour finir sur le plateau d'ALZU, haut lieu d'estive CORTENAIS. L'ambiance ici, comme à chaque ravitaillement est très convivial au milieu des bergers et de leurs troupeaux de moutons. Je me retrouve avec une dizaines de trailers, pas trop pressés d'en finir. Je repartirais seul dans cette dernière descente dans la vallée du TAVIGNANO et de ses gorges étroites. Encore un lieu magnifique et gigantesque. Lors de cette descente j'avais hâte d'arriver mais pas de quitter ce lieu magique, unique et silencieux (pas envie d'arriver). Dans cette descente, je doublerais TOULEC Mélanie, pas au mieux pour elle, mal au dos et aux jambes (Cricri comprendra, pour le bonjour je n 'ai percuté qu'à la vue des résultats)
Pour cette dernière parti, je mettrai 6 h 30. Arrivée à CORTE dans les lumières de la nuit à 21h40, un petit détour par la haute ville et sa citadelle, ma frontale m'accompagnera sur cette dernière heure. Dans les rues les gens aux terrasses me font une arrivée grandiose et chaleureuse avant de franchir la ligne d'arrivée.
La PIETRA en guise de recup et comme me dira CHONCHON, maintenant place aux vacances....Un trail à faire de toute beauté (pas étonnant), le plus dur au monde (parole de CORSE). La difficulté à l'image de la beauté des paysages traversées.
En fin de compte je ferais un top 20 en partant de la fin, 108 sur 128 finishers, 178 aux départs pour 16h40 de course.
Grand merci et félicitation aux organisateurs pour le tracé et les ravitaillements, Lolo le kiné et à ma petite famille.
Janvier, le mois du dilemme de l’Ultra Trailer. Enfin, pour celui qui a collectionné les points ouvrant droit au tirage au sort d’un éventuel dossard permettant de prendre le départ du désormais quasi-mythique UTMB. D’autres choisissent le plus intimiste et moins commercial GRP qui offre à peu près le même éventail de distances sur des parcours non moins magnifiques mais réputés plus techniques.
C’est ainsi que nous serons une petite dizaine d’ETA dans les Pyrénées les 23/24/25 Aout prochain.
Afin de nous mettre dans l’ambiance avec quelques semaines d’avance, nous avons décidé d’aller repérer une partie du parcours en ce début Juillet.
Louis nous abandonnant (lâchement) , nous descendons à 4 retrouver Thierry leBéarnais, ami de longue date de Michel et Cricri. Notre féminine est inscrite sur le 80km, Michel, NicoP et moi-même sur l’Ultra (161km).
Ce samedi matin, nous choisissons de quitter Luz St Sauveur en voiture pour rejoindre Tournaboup afin de parcourir tout d’abord la fin commune aux 2 parcours jusqu’au Lac d’Oule et de revenir sur Artigues par le début des 2 distances.
A peine avons-nous quitté Luz que la route disparait, emportée par la crue du Bastan le 18 juin dernier. Nous abandonnons notre véhicule sous le hameau de Betpoueys, direction chez Louisette avant de rejoindre Tournaboup. Déjà 2h non-prévues au programme, pas grave, nous sommes là pour cumuler du dénivelé.
Nous traversons à de multiples reprises le Bastan, plus que froid, il est glacé. Vive la cryothérapie naturelle.
Puis direction le col de Barèges (2469m). La vue est magnifique, le versant Sud est encore couvert de neige. Le doute s’installe quelques instants. Allons- nous pouvoir descendre par ce versant ? Thierry, skieur de randonnée, nous donne une leçon de Télémark sans ski. Nous tentons de l’imiter tant bien que mal. 1 pied devant, 1 pied derrière, les 2 bâtons du même côté, à hauteur du pied arrière et c’est parti…..tout Schuss. Ca se termine parfois sur le postérieur mais quel bonheur !
20’ de pause pique-nique à proximité du Lac d’Oule et c’est reparti direction le col de Bastanet (2509m)
Ce parcours est magnifique, le Néouvielle est un magnifique massif, rappelant parfois la Corse avec ses paysages de pins et de granit. La différence, c’est que ce week-end, il y a encore beaucoup de neige. Il y a 8 jours, la reco était impossible, certains forums spécialisés nous avaient prévenus. Heureusement, 8 jours de beau temps nous permettent de passer dans juste ce qu’il faut comme neige pour rendre cette reco mémorable et inoubliable.
Quelques heures plus tard, nous rejoignons Artigues via les refuges de Bastan et de Campana ainsi que le lac de Gréziolles. L’heure avançant et conscient que nous devrons rajouter 2h supplémentaire pour rejoindre notre véhicule (comme le matin), nous décidons de remonter le Tourmalet en stop depuis la cascade du Garret.
Rapidement au sommet, nous allons vivre un moment épique de notre week-end. La descente est interdite aux véhicules excepté les résidents de Barèges, village détruit depuis le 18 juin, devenu inaccessible, éventré, risquant les pillages des nombreuses résidences (secondaires pour la plupart)
La maréchaussée ne veut pas nous laisser descendre, même à pied: «Ce sont les ordres !»
« Ben, on fait comment pour regagner Luz, nous ? » Nous avons le droit à une belle moue dubitative de la part des nos 2 képis.
Ni une, ni deux, dès qu’ils ont le dos tournés, plein gaz dans le pentu tels des malfrats pour regagner au plus vite une corniche qui aura l’avantage de nous cacher de la vue des képis. Nous avons le Tourmalet pour nous seuls. Quel bonheur ! Nous rattrapons un beau chemin en balcon qui nous permettra de regagner Tournaboup puis Betpoueys et notre véhicule.
Bilan du premier jour : 54km, plus de 3000m de dénivelé positif, autant de négatif et 13h de ballade.
Dimanche, levé 6h, nous avons programmé la reco d’une boucle propre au GRP160 qui sera parcourue en majeure partie de nuit fin août.
Départ de Soulom (km75 du GRP) pour rejoindre Esquieze-Sère (km120).
Le début de l’étape se fait uniquement en compagnie de NicoP et de Michel. Longue montée de 1900m+ mais heureusement régulière jusqu’au sommet du Cabalieros (Altitude 2334m) avant de redescendre sur Cauterets (km100) via le col de Contente. Les névés sont encore très présents au sommet mais ralentissent peu notre progression.
Peu avant le sommet, nous croisons un groupe de 4 Ultra-Trailers locaux en sortie dominicale. Nous nous arrêtons, échangeons et nous donnons RDV fin août du côté de Vielle-Aure.
Quelques hectomètres avant Cauterets nous rejoignons Cricri et Thierry venus à notre rencontre.
Pause Pepsi en terrasse SVP, grignotage de quelques calories car cela fait plus de 5h que nous avons quitté Soulom, nous remplissons nos poches à eau. Nous sommes parés pour prendre la route du col de Riou (km108 - altitude 1950m) soit une montée sèche de 1000m.
Cricri nous accompagne pour cette seconde partie, Thierry nous quitte définitivement après quelques shooting photos.
L’ascension est longue, pour ma part je ne suis pas au mieux (certainement la digestion), il me faut donc conserver un rythme régulier, celui-là même qu’il me faudra trouver pour mener à terme ce GRP 2013. Petite pause au sommet, la vue sur les sommets alentours enneigés est une nouvelle fois magnifique. Nous entamons le redescente via les pistes de Luz-Ardiden et la station d’Aulians. Pause eau chez l’habitant, les taons nous font repartir rapidement tant leur taille est effrayante. Direction Grust et Sazos via une magnifique descente pavée, ombragée, parcourue à bonne allure car peu technique et pas piégeuse.
Nous rejoignons le village de Luz, écrasé par la chaleur au fond de la vallée (33°c) après 9h d’effort, 48km et plus de 3000m positif.
Rafraichissements, douches, farniente près de la piscine avant d’aller nous restaurer et de se remémorer ce beau week-end.
L’objectif est atteint : 22h de crapahutage, plus de 100km parcours et plus de 6000m gravit. Nous avons pu prendre quelques repères afin de favoriser notre approche de l’épreuve. Reste 7 semaines pour peaufiner notre préparation et tenter de décrocher le Graal en terme d’Ultra-Trail Pyrénéen.
Place aux photos avant le CR complet de ce WE Pyrénéen...
Nico entre Tournabout et Col de barège Avant Aygues Cluzes
Ou l'à...c'est froid!!! Manu en mode "même pas peur"
Lac du Gouget depuis le Col de Barège Cricri en glissade dans la descente du col de barège
laquet de Coste queillère Thierry nous indique le passage pour franchir le Col de Bstanet
"Gazz" dans le Col de Bastanet
Accès de l'entrée au parking de Tournabout!!! Au départ le 2ème jour à soulom
Vidéo très sympa avec un mix des différents parcours...Merci Ludo
Mercredi 8 mai au matin, 2 véhicules immatriculés 49 se retrouvent aux portes d'Angers sur l'aire d'autoroute de Longué-La Couaille puis prennent la direction de la montagne plein Est...On roule, on roule et en fin d'AM, premier massif aperçu avant Grenoble...LA CHARTREUSE!!!
Les sommets sont encore bien blancs de loin ce qui ne nous empêche pas d'arriver à St Pierre de Chartreuse où on pose nos valises...(et familles) de Traileurs.
Bon, maintenant qu'on y est, qu'est ce qu'on y fait en Chartreuse pendant ces 3 jours???
"Station de Trail"..."Raidlight/Vertical"...Ah ouai, c'est vrai, on est venu pour y disputer une épreuve réputée bien sympa sur 3 jours...Ouai, autant vous dire que vue la distance pour arriver là on a tous pris la totale!!!
Nico R, Laurent L et Fred sur le "pack maratour" et Laurence sur le "pack petit Som"
Virginie L en "petite forme" fait finalement l'impasse pour se recentrer sur Angers Trail...Elle fait la photographe et la supporter sur le WE...
Installation, apéro sur la terrasse (à 100m de la salle des fêtes, 200m du bâtiment raidlight...le top), papotages…. Nous ne tardons pas à rejoindre nos lits pour attaquer nos 3 jours de courses et passer un bon petit week-end cool et en famille !
1ère étape : Kilomètre Vertical….sur 4 km
Nico R says:
Premier essai sur ce type d'épreuve que je voulais déjà tenter depuis pas mal de temps mais sur ce coup là, le reste du WE permet de rentabiliser le déplacement!!! On nous avait annoncé un départ échelonné mais en fait l'orga choisi de la jouer façon "mass start" c'est à dire que tous les concurents partent en même temps. Le trop plein de neige au sommet oblige également à partir d'un peu plus bas et c'est finalement un parcours d'environ 940mD+ qui nous est proposé.
Le principe est simple: on démarre à une altitude N et il s'agit de grimper le plus vite possible à N+1000mD+. Pour nous, cette montée fera 4km en sachant que le début du parcours ( type cross puis relativement plat en single) servira à étirer le peloton (240 partants) le long d'un torrent sur les 800 premiers mètres (donc si vous faites le calcul on se "tapera" le KMV en un peu plus de 3km donc avec une belle pente moyenne...)
Je décide de partir sans bâtons pour pouvoir courir le plus possible sans être gêné et vu le terrain constaté la veille en reco avec Laurent et fred sur les 200 premiers mètres de Déniv' ...super humide les chaussures Inov8 seront de sortie.
On s'échauffe sous le soleil et le T-shirt manches courtes est de mise (veste ETA coincée dans le short), pas de ravito emporté..du light quoi!!!
Tous sur la ligne...petit briefing...les Team en tête de peloton (technica, raidlight, garmin, vibram...), qqs têtes connues comme A. Mayer de chez raidlight avec qui j'avais fais un bout de chemin à l'UTTJ l'année dernière (et je sais qu'il va vite le bougre...).
Le départ est lancé comme un cross...Ca joue des coudes au premier virage et le rythme est bon car il faut se placer avant d'attaquer la première bosse puis le single le long du torrent. Les puls montent vite mais je temporise une fois en file indienne aux alentours de la 15ème position. Ca y est, début des choses sérieuses avec les 100 premiers mètres de D+ en lacets permettant d'atteindre le village où Virginie nous attend avec les enfants. Beaucoup d'encouragement, de monde et de cris, pas le temps d'apercevoir grand chose car je suis dans ma course.
Du Team en veux-tu en voilà...Raidlight, Technica, Garmin...et ETA (bon Ok j'avais pas le maillot...)
Je connais la portion qui suit pour l'avoir fait la veille et je sais qu'elle est courable si on reste en petits pas, il s'agit de grimper le plus longtemps possible sur un effort au seuil mais surtout sans "se mettre dans le rouge"...et de passer ensuite du mode marche les mains sur les cuisses en mode course dès que la pente se fait moins forte pour ne pas se faire rattraper par les "bâtonneux".
Comme tout le monde et à cause du départ rapide, je suis obligé de marcher plus rapidement que la veille avec pour seule tactique à présent de m'accrocher à la pente et être eficace sur mes appuis en gardant en visu ceux de devant. Je grignotte des places jusqu'à atteindre la 7ème position. Le 6ème est Augustin Guibert du Team Raidlight (le vainqueur des "3 jours" en 2012) donc bien content de l'avoir juste devant...Je sais que des gars de Team annoncés comme favoris sont derrère et je sais aussi que tous les concurents devant ne feront pas le challenge.
Le Déniv' passe vite, déjà 500mD+ et on attaque le très pentu sous les pilones de télécabine puis en sortant de la forêt, place désormais aux pistes de ski sous un télésiège pour les 300 derniers mètre de Déniv'. L'écart se stabilise devant à une trentaine de seconde et les quelques coups d'oeil en arrière me laissent voir que personne ne lâche rien.
Même à fond, il fait plus frais en altitude mais pas le temps de passer la veste...On atteint désormais les premières plaques de neige, les appuis sont plus difficiles mais on peut quand même en profiter pour relancer en courant un peu dès que l'occas' se présente. Les spectateurs présents le long de ce KMV nous renseignent sur la distance restante et bientôt on m'annonce les 100 derniers mètres + et j'ai quasi en visu le haut de la pente. Je sens que le groupe de derrière essaie de recoller mais je suis sur un rythme où je peux encore gérer et je compte bien relancer dans le final. Ca crie fort en haut, le coureur de derrière a des bâtons et je sens qu'il fait le forcing...J'attends les derniers 100m et je commence à trottiner dans la grosse pente finale puis sur le dernier replat avant le talus de neige finale où je suis finalement obligé de disputer le sprint avec le coureur revenu à ma hauteur...Il s'agit de Benoit Laval le "boss" de chez Raidlight qui passera finalement la ligne juste derrière moi donc 7ème place préservée. Il finit quand même bien crâmé mettant du temps à se relever. Bon signe, je récupère assez vite de ce dernier effort et pense avoir plutôt bien géré cette première sur ce format. Rapide ravito pris à proximité de la tente d'arrivée à attendre les copains d'ETA en tappant la discut' avec les premiers avant que la pluie ne commence à faire son apparition, puis bientôt des cordes qui font descendre sérieusement la température. Après 15 minutes d'attente, je commence à cailler sévère et décide de redescendre le long du parcours sous la flotte. Je croise Laurent, puis Fred qui attendra au final Laurence juste derrière lui. Ils redescendront en voiture (la grande classe réservée normalement au Team local) pendant que je refais le parcours en sens inverse avec quelques coureurs...super glissant...ça promet pour la suite...
Reste plus qu'à terminer la journée comme il se doit autour d'un apéro du cru (chartreuse-soleil) et dégustation de fromages et saucissons...
Laurent et Laurence says:
"Tout semble bien commencer… sauf pour Fred qui casse sa ceinture tout juste achetée chez RAIDLIGHT !
Avec ou sans bâton, nous partons à l’assaut du KMV ! Ca part vite même très vite tous ensemble et ça monte, ça monte… et ça monte encore… la pente est rude ! Remarque nous sommes venus pour ça il semblerait. Nous traversons le village et avons des encouragements des enfants et de Virginie. Nous continuons avec la pluie qui s’invite en fin de parcours. De la boue, des pierres, des glissades… c’est le prix à payer pour arriver les pieds dans la neige ! Nous croisons Nico qui attaque la descente pour ne pas geler sur place et nous à notre arrivée nos chauffeurs privés nous attendent ! C’est ça les Stars ! Une descente chaotique dans le coffre d’un utilitaire sur les chemins alpestres pour les uns et confortablement installés dans une vraie voiture pour les autres.
arrivée au village...100mD+ de faits...On rigolera moins à la fin!!!
Le soir après apéro², dîner : Grandes parties de DOBBLE pour les grands pendant que les petits s’éclatent sur la tablette ! Les grugeurs se reconnaitront !!!! "
2NDE étape : L’enduro avec 6 ateliers chronométrés
Nico R says:
Jour 2, ateliers chronométrés...exercice déjà fait au Sancy avec à mon palmarès une chutte à l'eau sur le premier et un souvenir sur un mollet après une lâche attaque de rocher sur pierrier avant de finir par une multi traversée de torent devant des spectateurs en furie...
Ici, c'est annoncé moins freeestyle car ces ateliers sont ceux permanents de la station Trail.
1) 300m sur Herbe: Bon ben on s'échauffe un peu quand même puis après une mini reco on est à fond!!!
2) 500m sur herbe avec partie technique: même stratégie suite à reco d'échauffement. A fond et on assure dans la boue pour finir par relancer sur la fin
3) 2500m et 150mD+/- "au seuil" com' y dise...Comme on discutte entre les ateliers, on prend des photos, on court pas beaucoup et on arrive un peu froid donc pas évident de rapartir dans des conditions optimales. Les gars de raidlight arrivent en groupe juste derrière nous. La bénévole qui est là m'indique une montée puis une route où on peu bien relancer avant de redescendre au départ (la théorie). Place à la pratique, je m'élance sur un bon rythme dans la montée...un mini torrent? Pierre, racines, bonne pente...Au bout de 100m, le seuil se transforme en VMA pendant que le sentier se transforme en parcours du combattant (souches en travers, pierres, passages en torrent, sentier étroit...où est la route??? En fait, elle arrive au bout d'un bon km de monotrace tout en montée où il n'est pas possible d'aller très vite et où mes puls sont en train d'exploser. Dernière pente en herbe...la route est au bout. Il ya des marques tous les 500m qui vous "cassent le moral" mais c'est le jeu ma pov' Lucette...Je relance (ou j'essaie) comme ils disaient mais avec cette route en faux plat montant plus les pieds gelés suite aux torrents il me faudra bien 500m de plus pour retrouver une bonne foulée. J'attends avec impatience la flèche à gauche indiquant la descente finale et qd elle arrive enfin il ne reste plus qu'une descente bien boueuse en lacets à négocier pour retrouver le départ et biper...Epuisant!!!
4) 100mD+ sur le premier kilo du KMV ce qui veut dire 700 mètres en bord de torrent où les puls montent forts puis 300 derniers mètres dans un mur en lacets qui conduit au village. Suite à l'atelier 3 on ne perd pas de temps à filer au 4 et je pars avec 50m de retard sur Alexandre Mayer pour esayer de l'avoir en point de mire. Trop tard, il attaque la première bosse et file le long du torrent. Je pars de suite et l'atelier 3 se fait sentir dans les jambes. faut pas se leurer, dans la tête je pense à la "grimpette" finale...Courir ou exploser!!! Je cours, trottine, recours...J'en Ch...bien et les encouragements de mes supporters qui me suivent depuis la plateforme d'arrivée signalent bientôt la fin de ce gros effort. Je finis par me hisser en haut (tout en courant quand même...YES) et bip avant de penser à vomir...heureusement pensée non suivie des faits...
Juste le temps de reprendre mes esprits pour voir arriver Laurent, puis Fred et enfin Laurence qui sera la seule de mes poursuivant à courir également jusqu'au bout...
fatigue, fatigue...On file au 5
5) 1400m avec 140mD+/- avec une topo: bonne première montée, monotrace en balcon et grosse descente version bain de boue!!!
Comme je suis bien cuit, je laisse les autres "Etistes" partir devantet pars m'échauffer un peu en trottinant. A moi d'y aller, faut se faire violence pour repartir et ne pas marcher dans cette côte de 140mD+...Du raide, puis des lacets...A proximité du sommet, j'aperçois Laurent en point de mire. Je le passe juste au sommet puis en filant sur le balcon Laurence est là. Je profite d'un arbre en travers pour passer devant...Ca sent la bascule et c'est désormais Fred qui est engagé devant dans la descente (en fait une portion du KMV à l'envers) bien boueuse où il faut "laisser filer" pour compenser le manque d'adhérance et pour ne pas perdre du temps. Je le préviens de mon passage et assure un bon tempo. Je double un autre concurent en fin de parcours et finis par pointer. "Bip"!!!
6) This is the End, la montée "infernale" de 40mD+ sur herbe "droit dans l'pentu"!!!
Je passe le premier du groupe en laissant une demoiselle parti devant atteindre la mi pente. Un bon point de mire puisque la montée passe très vite et finalement je la double un peu avant le sommet et "bip" un peu surpris d'être déjà en haut...Reste plus qu'à regarder les autres se faire violence et constater leur "plongeons" plus ou moins réussis au sommet...Bien content d'en avoir finis, je referais même la seconde moitié avec mon "grand" Lilian en le tenant (tirant) par la main.
Sentiment d'avoir bien marché...en tout cas d'avoir été régulier sans défaillance...Pas de résultats pendant l'apéro cause pbs techniques, ils tomberont en fin de soirée: 2ème derrière Alexandre...Se sera un podium sur cette épreuve le lendemain pour ETA!
Laurent et Laurence says:
Après une nuit de récup’ et une matinée « ensoleillée » nous prenons le départ vers 15 h en famille (Départ entre 14 et 16 h). Motivés voir surmotivés nous nous lançons dans les 6 travaux d’Hercule ! Attention à la concurrence ETA est là !
1er atelier : Une boucle de 250 m à parcourir ! Après une petite reconnaissance de terrain nous attaquons le défi ! histoire de chauffer la machine
2nd atelier : Une boucle de 500 m VMA ! Nous sommes là pour ça donc nous y allons gaiement.
3ème atelier : Une boucle de 2 500 m / seuil. Le dénivelé commence à nous chatouiller les mollets en guise de thalasso : traversée de torrent ! Nous commençons à tirer la langue car nous nous donnons à fond !
4ème atelier : ascension de 100 m D+ sur 1 000 m de distance. Nous sommes en terre conquise : nous sommes sur la 1ère partie du KM Vertical… pas bon pour le moral nous savons ce qui nous attend ! mais nous continuons avec le sourire nous sommes venus pour ça !!!! Le TEAM RAIDLIGHT se trouvent à nos bask même pas peur !!!!
5ème atelier : boucle de résistance (2 km – 140 m de D+). Nos supporters sont là et nous reboostent avant d’attaquer la dernière ligne droite (bien droite et raide !) : côte intense 200 m pour 45 m D+ ! et là petits et grands si collent sous les acclamations du public nombreux ! On se sent pousser des ailes, merci le public !
Cramés nous regagnons le gîte mais la Tomme, le saucisson et la Chartreuse nous boostent…. Apéro oblige, nous sommes aussi venus pour ça (pas fous les angevins !).
Après une bonne bière et un bon repas le sommeil nous gagne ! Pas de DOBBLE ! Repos bien mérité.
3éme étape : Le Maratour et le P’tit Som
Les plus courageux prennent le départ à 8 h pour un 45 km – 2 500 M D+ - dans le Vercors avec un parcours modifié à plusieurs reprises pour cause d’enneigement ….
Laurent : Je décide de faire route commune avec Fred à l’arrière du peloton quant à Nico il se trouve aux avants postes (chacun sa stratégie de course, surtout pas les mêmes objectifs). Après la 1ère montée pour me mettre dans le dur j’enchaine les descentes glissantes et les montées qui seront le lot de ma journée. (et oui il parait que nous sommes dans le VERCORS) Les paysages paraissent magnifiques mais la grisaille est d’actualité, passage à coté d’un monastère (pas vu trop concentré !). Dans une descente plus longue et vertigineuse, je lâche Fred sans vraiment m’en rendre compte. Je ne le reverrais plus ! Les km s’enchainent dans la boue, le brouillard et la neige !
En milieu de parcours je retrouve mes fidèles supporters qui me motivent pour la 2nde partie de la course qui sera extrêmement compliquée et technique celle-ci nous conduira au point le plus haut de notre périple à 1 7OO M sur les crêtes. Mais le morale est toujours là, malgré notre 3ème jour de courses. Heureusement, je ne suis pas seul toujours en groupe : on se motive ! Mal dans les jambes, j’aurais apprécié avoir une luge. Les 15 derniers km tout en descente me conviennent et je boucle le circuit en 7 h 11 ! Encore merci à Virginie et aux petits bouts pour leur soutien.
Un week end bien rempli comme je les aime ! (course, apéro et bonne humeur, a renouveler). Bilan sportif : une 39ème place sur ces 3 jours de Chartreuse pour 8 h 50 de course.
Chonchon (Laurence) : Seule au départ du 18 km, je laisse les 3 garçons rejoindre leur départ et me prépare tranquillement au gîte. Surprise le 18 se transforme en 23 km ! Ils sont gentils c’est pour que nous puissions bénéficier de 2 ravitaillements ! Au moins ils nous préviennent… Après un petit tour dans le village me voilà repartie sur les chemins pentus, boueux et glissants…. Mais je vous rappelle que nous sommes venus pour ça ! Les km défilent tout doucement dans un premier temps car nous attaquons une patate d’entrée et ça me semble interminable. Je décide de ne pas regarder ma montre et d’être bien vigilante pour ne pas louper les balises car je suis seule dans la forêt et longtemps ! Mon sens de l’orientation pourrait me faire douter mais non je suis confiante (enfin presque….). Après une terrible côte me voilà sur la piste du KMV mais en descente… pas facile non plus ! Mon voisin jette l’éponge : il se laisse tomber dans la boue et fait tout sur les fesses ! je ne suis pas tentée du tout car les pierres sont nombreuses ! Une belle chute mais ça passe et finalement en « diesel » je commence à me sentir mieux ! Quelques échanges de SMS avec nos supporters je file et arrive après 3 h 33 de course sur la place du Village, accueillie par Virginie et les enfants. Contente d’avoir bouclé ces 3 jours et d’avoir passé un excellent week end ! Merci à tous.
La tartiflette satisfait tout le monde à l’arrivée et nous nous régalons tous avant une séance de luge pour les enfants au refuge de la SCIA ! et on boucle les valises pour regagner les plaines angevines le lendemain !
Nico R:
Dernière épreuve de ce bon WE Trail...écourtée en raison de l'enneigement sur les sommets majeurs sur lesquels nous devions grimper. Un peu déçu au départ de ne pas faire la totale (car je misais sur ces km et déniv' en prépa du futur...) mais avec du recul heureusement vu l'état du parcours de replis...Il fallait choisir selon les portions entre boue bien grasse, chemins inondés ou passage dans l'eau ou bien neige bien molle.
Je m'échauffe rapidement avec Alexandre qui est devant au classement du challenge. j'avoue ne pas savoir trop ma place à cause des coefficients affectés sur les différentes épreuves même si j'espére être dans les 5 après les 2 premières journées. Il s'agit d'abord de faire le tour du village derrière un pace car, comme en formule 1 sauf que nous on ne court pas en zig zag pour faire chauffer les pneus!!! Au bout d'un km, la voiture file...Je suis dans les 10 à l'assault de la première montée, le départ de la "grimpette" de l'atelier 4 de la veille, autant dire qu'on est tout de suite dans le vif du sujet et que je vois tout de suite que les jambes seront bien lourdes suite aux efforts de la veille. Heureusement les autres (Alexandre compris) semblent dans le même tempo. Seuls 3 irréductibles sont partis devant (peut-être même avec la voiture...) et perso je ne les reverrais plus. On trouve dans notre groupe quelques coureurs du relai et tant que ça monte je reste derrière en alternant marche et course en suivant en fin de groupe. On grimpe comme ça sur le parcours du KMV "light" de la station Trail pendant un bon moment pour enfin basculer dans une descente bien franche en forêt...puis sur le parcours du KMV...du vrai mais en descente. Je vois tout de suite qu'il ne faudra pas compter sur mes vieilles brooks Cascadia pour espérer grapiller du temps sur les descentes et je passe assez vite en dernière position du groupe me retenant à toutes les branches à ma portée en attendant des jours meilleurs. On passe sur la pelouse (on descend en fait une piste rouge) et le panorama s'élargit ce qui permet de voir devant. L'ami Alexandre a lâché les chevaux et prend vite qqs dizaines de mètres d'avance sur nous ses poursuivants. On repasse en bas de station avant d'attaquer d'emblée une seconde montée assez monotone sur une piste 4*4. Je rejoins le groupe quiu me précède puis passe en tête avec toujours en visue Alexandre parti devant, je suis 6ème à ce moment là. Derrière, il y a C. Jaquerot et un "coureur orange", 2 "machines à courir", un grand habillé en long qui descend très bien et un autre coureur qui est en relai. Fin de cette longue montée où la faible pente oblige à courir tout le temps et le temps que j'avais pris en montée est bien vite reperdu en descente où mes poursuivants recollent vite fait à l'inverse de mes baskets qui elles ne collent pas assez...au terrain.
Petite portion de route du côté de la Dias (bas du village) et on remonte en surplomb de la route en direction du 1er ravito du côté du Monastère où théoriquement nous sommes dans une "zone de silence" mais où une supporter est en train de hurler "Allez Nicolas "(=le gars "orange" en fait). Sans m'arrêter au ravito, je grimpe en tête sur une piste 4*4 avec C. Jaquerot et le Nico "orange" sont derrière. ils ne tardent pas à revenir car je marche dès que la pente se durcit...Eux ils courent...tout le temps. Sur cette petite boucle autour du Monastère on restera à 3 jusqu'au 2nd passage au ravito où je chercherai qqs secondes désespérément de la banane au milieu de tout le fromage. En reprenant le passage en surplomb en sens inverse on croisera les coureurs du 23km et ceux un peu plus en retrait du 45km avant de traverser la route et filer vers le sommet du Charmant Som, point culminant de la course à 1700m. Le Nico "orange" qui court toujours en montée disparait rapidement et les mètres d'avance que j'avais sur Christophe sont vites comblés par celui-ci. Il est désormais tend de s'accrocher à sa foulée sur cette interminable montée. D'abord de larges traces bien boueuses et glissantes puis un monotrace tout en lacet en forêt avec de nombreuse pierres, racines et passage de neige où on avance à "2 à l'heure". Je garde Christophe en visu à 30" maxi devant et je fonctionne en mode alti sur la montre...Interminable. Quasi 3h de course, le prochain ravito dans un bout de temps et mes réserves gels Go2 et de gourdes Ultimum qui "fondent" à l'inverse de la neige qui se fait de plus en plus présente...
Derniers passages en Rocher, de la neige à gogo bien molle, nous voilà sur la crête pendant 5 bons km où l'épaisseur de neige rend la progression très pénible. Dernière gourde avalée car le froid oblige à plus de dépenses énergétiques et c'est toute la descente que je vais devoir faire piano pour ne pas que l'hypo devienne sévère!!! Je passe en tête car Christophe semble "cuit" aussi et me retrouve vite tout seul à gérer la descente menant d'abord au bout de 7km au Col de Porte à 1200m puis à St Pierre 8km plus loin. A proximité du col de Porte, un coureur revient fort de l'arrière (ou c'est moi qui n'avance pas en panne d'essence...)et je dois le laisser filer. Heureusement sur la portion de route arrivant au Col je le maintien en vue vraiment pressé d'être au ravito. Enfin la table, il s'arrête aussi me laissant le temps d'ingurgiter une "salade de fruits" (=pommes/bananes) et de faire le plein. Il repart devant et moi un peu après accompagné du grand descendeur revenu logiquement dans la descente précédente. Il reste 8km et cette fois ci plus question de perdre de place (ni de temps car je n'ai aucune idée des écarts pour le challenge même si ce n'était pas l'objectif de départ.). Il ne reste quaiment que de la descente sur larges chemins et on revient assez vite à 2 sur le "fuyard" avant de le doubler et de continuer seuls. Le temps passe plus vite à 2 et on est bientôt en vue du village où il nous reste plus qu'à négocier (une nouvelle fois) le 1er km du KMV. On se fera un plaisir à grimper le mur final...en marchant, ayant convenu de finir ensemble...
Mes supporters sont là à l'arrivée et je termine avec les gars...finalement en 6ème position en 5h16' mais quand même 9' après le Nico "orange" et 16' après Ronan du Team Vibram qui finira 2ème au général. Ne parlons pas d'Alexandre qui nous mettra une valise de 32' en remportant la course...et le général.
Bilan: une 3ème place au général des 3 jours avec donc un double podium pour ETA...Restait plus qu'à savourer la tartiflette en attendant les courageux Finishers "Etistes" ayant pris apparemment goût à la neige et la boue...
Et le gars FRED dans tout ça??? Et bien quelques photos valent des fois mieux qu'un long discourt!!!
...et comme dans toutes les bonnes séries...
Making "off":
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